Angel González et Santiago Gonzalez

Angel González et Santiago Gonzalez. © HCR/Eugenia Paz

L’exode de plus de cinq millions de Vénézuéliens constitue l’une des plus grandes crises de déplacement dans le monde, et la plus importante de l’histoire récente en Amérique latine.

Ces dernières années, la violence, l’insécurité, les pénuries de nourriture et de médicaments, et le manque d’accès aux services essentiels ont contraint les réfugiés et migrants à quitter le pays; la grande majorité d’entre eux trouvant refuge dans des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.

Avec la pandémie de COVID-19, ils ont été confrontés à une nouvelle vague de difficultés. Beaucoup ont perdu leurs sources de revenus et se retrouvent confrontés à la misère, à l’exploitation et aux abus, et à la perte de leur foyer.

Face à cette situation et pour venir en aide aux réfugiés et migrants vénézuéliens, le HCR a adopté une approche double en 2021 : répondre à leurs besoins de base, principalement sous forme d’aide financière, et promouvoir leur inclusion dans les systèmes nationaux, notamment dans les plans de vaccination contre la COVID-19, et sur le marché du travail.

Récemment, l’Équateur a annoncé son projet de régulariser le statut de près de 50 % des 430 000 réfugiés et migrants vénézuéliens présents dans le pays et qui n’en bénéficient pas actuellement. Ce projet supprimera non seulement les obstacles concrets pour accéder aux services de base, comme les soins de santé et l’éducation, déjà fournis indépendamment du statut des personnes, mais il abolira également les obstacles à l’entrepreneuriat et facilitera leur intégration complète. En Colombie voisine, un processus similaire permettra à une grande partie des 1,7 million de Vénézuéliens présents dans le pays de bénéficier du Statut de protection temporaire.

Yohana Alejandra Bracamonte

© HCR/Santiago Escobar-Jaramillo

Yohana, mère de cinq enfants, est arrivée avec sa famille dans la ville colombienne de Barranquilla il y a près de cinq ans. Grâce au Statut de protection temporaire, ses enfants déscolarisés depuis qu’ils ont quitté le Vénézuéla pourront à nouveau bénéficier de l’éducation dont ils ont besoin pour se bâtir un avenir meilleur. Yohana espère aussi pouvoir enfin soulager les douleurs chroniques dont elle souffre. Atteinte de kystes ovariens, elle n’a pu avoir accès à l’intervention chirurgicale qu’elle requiert, car il lui manque les documents adéquats. Sans autorisation légale de travailler, elle se débrouille pour joindre les deux bouts en revendant les contenants recyclables qu’elle trouve dans les poubelles.

« Obtenir une régularisation de notre situation en Colombie est très important, car nous n’avons pratiquement accès à rien sans cela… pas de soins médicaux, pas d’éducation, pas d’emploi. »

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