Crise en Amérique Centrale

L’exploitation et la violence incontrôlées perpétrées par des gangs obligent des milliers de personnes à quitter leur foyer en Amérique centrale.

Sur les collines qui surplombent Tegucigalpa, la capitale hondurienne, les maisons vides traduisent l’ampleur des déplacements forcés dans les quartiers contrôlés par les gangs de rue. Au Honduras, ce sont surtout les communautés informelles, traditionnellement marginalisées et exclues, qui sont les plus touchées par les déplacements.

Photo : © HCR/Tito Herrera

Dans le Nord de l’Amérique centrale (NAC), les habitants vivent chaque jour avec la peur au ventre.
Aidez ces familles à retrouver la sécurité et à survivre.

Abris

pour protéger ceux qui sont dépourvus de tout.

Aide financière

pour aider les familles à couvrir leurs dépenses essentielles de base comme leur loyer et leurs médicaments.

Éducation

pour fournir une assistance juridique pendant le processus de demande d’asile.

Que se passe-t-il en Amérique centrale?

Dans le Nord de l’Amérique centrale (NAC), les habitants vivent chaque jour avec la peur au ventre. Dans un contexte d’instabilité économique et politique généralisée, où la population peine déjà à survivre, les risques de violence, d’intimidation et d’extorsion de la part des maras ou pandilleros (gangs de rue) ne font qu’aggraver la situation.

L’escalade de la violence dans des pays comme le Guatemala, le Honduras et El Salvador – les trois pays qui composent le Nord de l’Amérique centrale – a forcé des milliers de personnes à prendre la fuite, à demander l’asile dans des pays voisins comme le Mexique et les États-Unis, voire à l’étranger.

À la fin de 2020, plus de 867 800 personnes originaires d’El Salvador, du Guatemala et du Honduras restent déplacées à cause de la violence.

À quoi ressemble la vie dans le Nord de l’Amérique centrale (NAC)?

Les réfugiés qui ont réussi à s’échapper d’El Salvador, du Honduras et du Guatemala ont vécu des histoires semblables, souvent horribles. Ils ont été témoins d’actes de violence atroces commis par des gangs lourdement armés qui opèrent en quasi-impunité, alors que les forces de sécurité ferment les yeux, ce qui fait de cette région du monde l’une des plus meurtrières de la planète.

Comment cette violence généralisée touche-t-elle les habitants dans leur quotidien? Dans les faits, cela signifie que personne n’est à l’abri : tout le monde peut être soumis à la surveillance étroite des maras ou des pandilleros. Les mères et pères de famille qui travaillent sont souvent obligés de payer un « impôt de guerre » exorbitant et se retrouvent démunis pour subvenir aux besoins de leur famille.

Dans de nombreuses villes, les rues sont devenues des zones de guerre où des bandes rivales se livrent combat jour et nuit. Même s’ils n’ont pas été directement victimes de violences, beaucoup d’habitants ont été témoins d’attaques brutales ou du meurtre d’amis ou de membres de leurs familles innocents. Les gens vivent dans la peur constante de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment.

Malheureusement, pour ceux qui décident de quitter le NAC pour se mettre en sécurité, leur parcours est souvent semé d’embuches. Les mesures de contrôle de l’immigration de plus en plus draconiennes au Mexique et aux États-Unis compliquent la situation des réfugiés qui tentent d’échapper à l’instabilité chez eux et de se mettre à l’abri. Des milliers de réfugiés qui arrivent dans les pays d’asile sont mis en détention puis déportés presque immédiatement dans leur pays d’origine.

Comment pouvez-vous nous aider?

Souvent obligés de fuir en toute hâte, les demandeurs d’asile doivent laisser presque tout derrière eux, y compris leurs amis, leur famille, leurs possessions matérielles et leurs sources de revenus. Une fois arrivés dans leur pays d’asile, les réfugiés d’Amérique centrale peinent à trouver un logement et un emploi pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. La plupart d’entre eux souffrent d’avoir perdu des membres de leur famille ou d’être séparés d’eux, et aspirent à les retrouver et à reconstruire leur vie ensemble.

Les dons que nous recevons contribuent à financer des programmes d’assistance immédiate auprès des réfugiés d’Amérique centrale : aides financières pour payer leur loyer et des produits de première nécessité, assistance juridique pour ceux qui entament une longue procédure de demande d’asile, et services de counseling pour aider les réfugiés à se relever des expériences traumatisantes qu’ils ont vécues.

Grâce à l’appui généreux de nos donateurs, nous pourrons remplir notre engagement envers les réfugiés du NAC et leur permettre d’avoir accès aux biens et services de première nécessité. Il nous aidera aussi à mettre en place des systèmes de soutien pour favoriser l’autonomie et l’autosuffisance des gens à long terme. Aidez-nous à apporter un soutien aux pays offrant l’asile et un avenir plus sûr aux personnes déplacées d’Amérique centrale qui ont fui la menace constante d’une violence aveugle et de l’extorsion.

Que fait le HCR pour les aider?

Toute personne a le droit de vivre en sécurité. Personne ne devrait être contraint de tout laisser derrière lui, en vivant des tragédies insondables ou en risquant de perdre la vie, afin de se mettre en sécurité. Toute personne craignant de subir des violences et des persécutions dans son pays d’origine a le droit de demander l’asile. C’est pourquoi nous travaillons sans relâche dans toute l’Amérique centrale pour que ces pays appliquent les règles.

En collaboration avec nos partenaires, notamment avec la société civile et les paroisses, nous œuvrons auprès des personnes déplacées et à haut risque afin d’accroître leur résilience et offrons notre soutien à ceux qui n’ont pas eu d’autre choix que de prendre la fuite. Nous essayons également de trouver des solutions pour les personnes déplacées internes, les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes expulsées du NAC et du Nicaragua qui requièrent une protection.

En outre, nous collaborons avec d’autres agences humanitaires et de développement pour être sûrs que personne ne soit laissé pour compte dans les pays d’origine. Pour ce faire, nous dirigeons des programmes encourageant l’autonomisation des personnes déplacées, des enfants, des femmes, des personnes déportées qui requièrent une protection, des personnes LGTBI et de toute autre personne touchée par la violence. Nous fournissons un soutien vital et des aides financières aux personnes déplacées pour les aider à se relever.

Où puis-je voir les données, les cartes et les rapports les plus récents?

Consultez notre Portail sur la situation dans le NAC (en anglais) pour voir les dernières mises à jour sur la crise, qui comprennent les rapports de situation du HCR, ses besoins de financement et le soutien accordé par le HCR aux pays accueillant des réfugiés venant du NAC.

Saviez-vous que les personnes qui fuient le Nord de l’Amérique centrale sont majoritairement des femmes, des enfants et des mineurs non accompagnés?

La famille Ángel Velásquez montre le pain qu’elle fabrique dans sa boulangerie de San José, au Costa Rica. Après avoir fui la Colombie, ils ont bien réussi en affaires.

Lorsqu’en 2002, Ricardo Ángel, Miriam Velásquez et leurs enfants ont échappé au conflit armé en Colombie et sont arrivés au Costa Rica, ils n’avaient rien d’autre que leurs espoirs. Quinze ans plus tard, le couple dirige désormais une boulangerie sans gluten, très populaire à San José, la capitale. Bien qu’ils aient dû arrêter l’école à cause de la guerre et de leur exode, leurs enfants Alejandro et Adriana ont aujourd’hui de belles carrières. Alejandro est graphiste et Adriana est assistante dentaire. Le Costa Rica accueille depuis longtemps les réfugiés. Pendant les années 1970 et 1980, lorsque la région a été en proie aux guerres civiles, le pays est resté pacifique et a ouvert ses portes aux personnes fuyant le danger. En leur accordant des bourses, le droit de travailler et d’étudier pendant que leur demande d’asile est traitée, le Costa Rica permet aux réfugiés de s’épanouir.

Photo : © HCR/Santiago Escobar-Jaramillo

Faites un don dès aujourd’hui
Merci d’aider les familles réfugiées et les personnes déplacées dans le Nord de l’Amérique centrale.

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