Une fillette originaire du Honduras tient le dossier des demandes d’asile de sa famille.

Une fillette originaire du Honduras tient le dossier des demandes d’asile de sa famille dans un centre d’hébergement financé par le HCR à Tapachula, au sud du Mexique. Novembre 2018. © HCR/Daniel Dreifuss

Les Etats du Cadre global de protection et de solutions régionales (MIRPS en espagnol) s’engagent, lors de leur troisième réunion annuelle, à poursuivre la promotion de mesures efficaces contre la crise de déplacement forcé en Amérique centrale.

8 décembre 2020 – Les sept pays qui constituent le Cadre global de protection et de solutions régionales (plus connu sous le sigle MIRPS, en espagnol) pour l’Amérique centrale et le Mexique, un mécanisme pour assurer la solidarité et le partage des responsabilités, ont présenté, lors de leur troisième réunion annuelle, les progrès accomplis pour répondre à la crise de déplacement forcé dans leur région et ont défini les priorités pour l’année 2021.

Confrontés à un nombre croissant de personnes déracinées qui ont fui en Amérique centrale et au Mexique, les pays du MIRPS – Belize, Costa Rica, Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique et Panama – ont fait le point sur le contexte actuel et identifié des stratégies grandement nécessaires aux niveaux national et régional, pour offrir des solutions globales dans les domaines de la protection, de l’éducation, des soins de santé, des emplois et des moyens de subsistance pour les personnes déracinées dans la région.

Alexandra Hill, Ministre salvadorienne des Affaires étrangères, dont le pays assume la présidence pro tempore du MIRPS, a réitéré l’engagement du Salvador pour inclure les réfugiés et les personnes déracinées au sein des plans de réponse et d’assistance.

« Tous nos efforts ont pour objectif d’aider une population extrêmement vulnérable qui exige une attention prioritaire », a-t-elle indiqué, en exprimant sa gratitude envers les Etats membres pour leur soutien durant la présidence salvadorienne du MIRPS.

Les violences et la persécution ont forcé près d’un million de personnes en Amérique centrale à fuir dans leur pays ou au-delà des frontières. Parmi ces personnes déracinées se trouvent 833 000 personnes originaires du nord de l’Amérique centrale et 108 000 autres sont des ressortissants du Nicaragua.

Les causes profondes de cette crise de déplacement forcé, combinées avec des défis inhérents à l’intégration locale, sont sévèrement exacerbées par les situations d’urgence liées à la pandémie de Covid-19 et aux récentes tempêtes tropicales qui ont causé des dégâts considérables.

« C’est lors de périodes comme celles-ci, qui sont le théâtre de multiples crises et défis pour la protection et l’assistance aux personnes déracinées, que le MIRPS symbolise le partage des responsabilités et témoigne du rôle fondamental de la coopération régionale », a indiqué Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés durant la réunion de haut niveau.

Dans ce contexte, le MIRPS est bien placé en tant qu’instrument efficace aux niveaux politique et opérationnel pour répondre aux besoins en matière d’aide humanitaire et de développement de centaines de milliers de personnes, y compris celles qui ont été forcées de fuir ainsi que leurs communautés d’accueil.

« Il est de notre devoir de continuer à renforcer la tradition d’aide humanitaire et de protection qui caractérise notre continent », a indiqué Luis Almagro, Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA). Il a également réitéré l’engagement de l’OEA envers le MIRPS. « Nous continuerons à soutenir les efforts des pays du MIRPS pour rechercher encore davantage d’inclusion, de protection et de dignité. Et surtout, davantage de droits pour un plus grand nombre de personnes. »

Le soutien continu de la communauté internationale est crucial pour répondre aux besoins complexes de la région. A la suite du lancement de son premier Forum mondial sur les réfugiés en décembre 2019, la plateforme de soutien du MIRPS fonctionne selon le principe de partage équitable des responsabilités pour aider à répondre à la crise de déplacement forcé en Amérique centrale.

La troisième réunion annuelle a été organisée par le gouvernement du Salvador en tant que président sortant pro tempore du MIRPS, avec le soutien du Secrétariat technique du HCR et de l’Organisation des États américains (OEA). En conclusion de la conférence, la présidence a été officiellement transmise au Guatemala, qui sera chef de file des Etats du MIRPS en 2021.

« En tant que nouvelle présidence pro tempore, nous avons l’intention d’inclure et de répondre aux problèmes mutuels. Nous sommes prêts à commencer à mettre en œuvre nos priorités pour 2021 en collaboration avec les autres Etats membres du MIRPS, et avec l’appui du Secrétariat technique et de la Plate-forme de soutien », a déclaré Pedro Brolo Villa, le ministre guatémaltèque des Affaires étrangères.

Pour faire face aux défis en 2021, les États du MIRPS ont adopté la Déclaration de San Salvador, qui témoigne de leur engagement à continuer de travailler ensemble pour répondre aux déplacements forcés en Amérique centrale et au Mexique. Parmi leurs engagements renouvelés, ils préconisent l’inclusion des déplacés internes et des rapatriés qui ont des besoins en matière de protection, dans les plans de redressement après l’effondrement économique dû à la pandémie de Covid-19 et aux catastrophes naturelles.

 

Pour de plus amples informations à ce sujet :

Consultez du site web du MIRPS et le portail sur les statistiques du déplacement forcé en Amérique centrale et au Mexique.

Consultez le rapport annuel 2020 du MIRPS.

Publié par le HCR, le 8 décembre 2020.

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