Des familles du Salvador, du Honduras et du Guatemala à la recherche de sécurité

Des demandeurs d’asile et des migrants se reposent dans l’une des tentes de refuge temporaire au Centro Deportivo Magdalena Mixhuca pour les réfugiés et les migrants à Mexico. ©UNHCR/Daniel Dreifuss

La violence dans la région du nord de l’Amérique centrale, qui comprend des pays comme le Salvador, le Honduras, et le Guatemala, a atteint un point critique.

Des gangs lourdement armés terrorisent les populations locales pratiquement en toute impunité. Les meurtres, les agressions sexuelles, les enlèvements et le recrutement forcé dans les gangs ont poussé un grand nombre de personnes dans la région à chercher la sécurité ailleurs.

Ce ne sont là que quelques-uns des récits poignants sur les personnes qui ont dû fuir le nord de l’Amérique centrale et leur espoir de reconstruire leur vie dans la paix et la dignité.  


Le parcours d’une famille vers la sécurité

Mitzy et Luis, son fils âgé d’un an. ©UNHCR/Alejandra Romo

Mitzy et sa famille vivaient au Honduras. Son mari, qui touchait 8 $ par jour comme travailleur de la construction, était forcé de verser une partie de son salaire aux gangs locaux. Chaque jour, la famille vivait dans la peur.

« Ils me menaçaient tout le temps. Ils connaissaient tous mes mouvements et mon horaire de travail, et savaient même quand nous allions à l’église », raconte Mitzy.

Lorsqu’un membre du gang a exigé que leur fille de 14 ans choisisse entre devenir sa petite amie ou mourir, ils n’ont pas eu d’autre choix que de partir.

Voyageant avec une caravane vers le Mexique, ils espèrent maintenant trouver refuge quelque part pour refaire leur vie en sécurité.


Le nord de l’Amérique centrale en chiffres

  • 311,900
    Le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile provenant du nord de l’Amérique centrale, qui a connu une augmentation de 300 % en 2018
  • 55 pour cent
    Le pourcentage de gens dans les pays du nord de l’Amérique centrale qui ont indiqué craindre d’être victime de meurtre. Les personnes les plus à risque sont les femmes, les enfants et les membres de la communauté LGBTQ

Enfants en fuite

Une fillette voyageant avec d’autres demandeurs d’asile et migrants de l’Amérique centrale s’accroche à sa poupée. ©UNHCR/Adrees Latif, Ritzau Scanpix

Alors que des milliers de personnes fuient la violence des gangs, les enfants seuls font partie des réfugiés les plus vulnérables en Amérique centrale. Le HCR a renforcé sa présence pour offrir une protection accrue, ainsi que des conseils et une aide juridique aux enfants non accompagnés et séparés de leur famille.

Le HCR a toujours aidé les mineurs non accompagnés partout dans le monde.

En 2017, on estimait à 173 000 le nombre d’enfants réfugiés non accompagnés et demandeurs d’asile dans le monde, dont 138 700 ont été aidés par 63 opérations du HCR.

Au cours des dix dernières années, il y a eu une augmentation considérable du nombre de mineurs non accompagnés fuyant le Honduras, le Guatemala et le Salvador.

Dans une étude du HCR, 48 % des 400 mineurs sondés ont affirmé avoir été touchés par le crime organisé, les cartels de la drogue, les gangs ou la violence gouvernementale.


Comment réagiriez-vous aux dangers auxquels les enfants réfugiés font face?

Consultez l’expérience numérique interactive Enfants En Fuite pour suivre les traces de jeunes qui fuient la violence dans le nord de l’Amérique centrale.


Une deuxième chance

Le HCR aide des familles à repartir à neuf

Mexico. Young Hondurans thankful for chance at integration and education
Gerry s’adapte à sa nouvelle vie au Mexique. ©UNHCR/Encarni Pindado

Brandon et Gerry sont deux frères qui ont été forcés de fuir le Honduras en raison de la pression du recrutement dans les gangs. Les enfants d’âge scolaire dans les communautés touchées par les gangs du nord de l’Amérique centrale ne peuvent pas recevoir une éducation en raison de la violence et des déplacements. Grâce au programme d’intégration locale du HCR, Brandon et Gerry ont commencé une nouvelle vie au Mexique où ils ont été reconnus comme réfugiés. Brandon recevra une formation professionnelle dans une fonderie de métal locale et a récemment reçu une bourse d’études.

Gloria (apparaissant à gauche avec son petit-fils dans les bras) et sa fille Gilma (à droite). ©UNHCR/Roberto Carlos Sanchez

Gloria et sa fille Gilma ont quitté le Salvador en raison de la menace des gangs et de la violence dans le pays. Dans leur nouveau domicile au Costa Rica, Gloria reconstruit son entreprise de spa. Grâce au soutien du HCR et d’organisations partenaires locales, elle a reçu une petite subvention pour lancer son entreprise et se refaire une vie. « C’est un nouveau défi. Je veux que mon entreprise soit différente », indique Gloria.


Ce que fait le HCR

Le HCR aide à élargir la capacité d’accueil des abris de 1 500 lits afin d’héberger les migrants et les demandeurs d’asile au Mexique. Le HCR a également intensifié les programmes d’aide monétaire, en versant 3,8 millions de pesos mexicains (environ 260 000 $ dollars canadiens) en argent comptant aux demandeurs d’asile, ce qui leur a permis de louer leur propre logement.

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