Les réfugiés au Canada

Un aperçu de la vie et des accomplissements d’un million de personnes réfugiées qui sont arrivées au Canada depuis 1980.

Photo: © UNHCR/Chris Young

La plupart des réfugiés sont arrivés au Canada avec peu de ressources financières et ont dû apprendre une nouvelle langue tout en s’adaptant à une nouvelle culture. Malgré ces défis, les résultats indiquent que les réfugiés n’ont pas uniquement bénéficié de la sécurité au Canada. Ils ont saisi l’opportunité que le Canada leur a offert pour bâtir une meilleure vie et devenir des contributeurs importants à l’économie et à la diversité culturelle du pays.

Le Canada a une solide tradition d’accueil envers les réfugiés

Le Canada a accueilli 1 088 015 réfugiés depuis 1980. Ce chiffre inclut ceux qui ont été reconnus comme réfugiés au Canada et ceux qui ont bénéficié de la réinstallation à l’étranger.

Graphique montrant les arrivées des réfugiés au Canada entre 1980 et 2017.
Graphique montrant le taux de chômage des réfugiés versus les Canadiens de naissance.

Taux de chômage

Le taux de chômage des réfugiés est quasiment équivalent à celui des Canadiens. Les réfugiés contribuent à l’économie canadienne et ne sont pas un fardeau pour les payeurs de taxe canadiens, puisqu’ils sont peu nombreux à être affectés par le chômage. Le taux de chômage des réfugiés âgés entre 25 et 54 ans est de 9%, un taux très proche de celui des citoyens canadiens de naissance (6%). La situation des réfugiés s’améliore au fil des années passées au Canada. Les réfugiés qui sont arrivés au Canada entre 1981 et 1990 ont un taux de chômage de 6%, un taux très proche de celui des citoyens canadiens de naissance.

Revenus

Les réfugiés prospèrent et rejoignent la classe moyenne canadienne au cours des cinq premières années de leur arrivée. Les réfugiés qui sont arrivés à l’âge adulte gagnent en moyenne 20 000$ durant leur première année. Bien qu’il soit inférieur à la moyenne canadienne, leur revenu annuel augmente graduellement. Les données de l’année fiscale 2014 montrent qu’une proportion significative des réfugiés qui sont au Canada depuis au moins cinq ans font partie de la classe moyenne. Près d’un réfugié sur quatre (23%) a gagné entre 40 000$ et 79 999$ annuellement, soit autant que les Canadiens (27%) et l’ensemble des immigrants (24%) qui se situent dans la classe moyenne.

Graphique montrant la répartition du revenu total en taxes pour les immigrants après cinq ans d’intégration, versus l’ensemble des Canadiens pour l’année 2014.
Graphique montrant la moyenne de l’impôt sur le revenu net versé par catégorie d’immigration et année d’intégration pour l’année fiscale 2014.

Impôts

Investir dans l’intégration des réfugiés au Canada est gagnant. Au fil du temps, les réfugiés rapportent davantage par l’impôt payé que ce qu’ils reçoivent en prestations et services sociaux. De plus, cela n’inclut pas les autres taxes qu’ils paient (taxes de vente). Autrement dit, l’écart entre les prestations et services sociaux offerts par le Canada et les contributions financières des réfugiés se réduit considérablement avec les années.

Qualifications

La moitié des réfugiés qui travaillent ont une profession hautement qualifiée, et sont par exemple médecins, dentistes, architectes, gestionnaires de services et ingénieurs en logiciels. En 2016, 33% des réfugiés occupent un emploi qui nécessite le diplôme secondaire ou encore une formation technique (par exemple, les chauffeurs de camion, les serveurs d’aliments et de boissons, les bouchers industriels). Environ un réfugié sur cinq occupait un emploi dans des postes professionnels qui nécessitaient un diplôme universitaire (comme les médecins, les dentistes, les architectes).

Graphique montrant la répartition des niveaux de qualification des réfugiés âgés entre 25 et 54 ans en 2016.
Graphique montrant les taux d’entreprenariat des réfugiés et des Canadiens de naissance.

Entreprenariat

Les réfugiés créent des emplois pour eux-mêmes et pour les autres Canadiens. Incluant celles et ceux qui sont des travailleurs indépendants ou qui partent une entreprise, 14,4% des réfugiés qui sont établis au Canada entre 10 ans et 30 ans sont des entrepreneurs, comparés à 12,3% des citoyens canadiens de naissance. Les réfugiés font usage de leurs divers talents et compétences pour se lancer en entreprise et créer des emplois pour eux-mêmes et pour les autres Canadiens.

Population vieillissante

La population canadienne est vieillissante, dont la moyenne d’âge est passée de 37,7 ans en 2001 à 41 ans en 2016. En moyenne, les réfugiés sont 11,1 ans plus jeunes que les citoyens canadiens de naissance, ce qui signifie qu’ils sont davantage en âge de travailler. La moyenne d’âge d’un réfugié au Canada en 2016 était de 28,9 ans. Dans l’ensemble, les réfugiés arrivent au Canada tôt dans leur vie, ce qui leur permet de contribuer longtemps à leur société d’accueil.

Graphique montrant le pourcentage des gens âgés de 25 à 54 ans, réfugiés versus Canadiens de naissance.
Une carte du Canada montrant quelques endroits où les réfugiés se sont réinstallés au fil des années.

S’établir aux quatre coins du Canada

Les réfugiés s’installent partout au Canada, dans le nord jusqu’à Whitehorse au Yukon, dans l’est à Saint-Jean de Terre-Neuve, ou encore aussi loin dans l’ouest qu’à Prince Rupert en Colombie-Britannique. Les données du dernier recensement montrent que les nouveaux arrivants, particulièrement les réfugiés, ont tendance à s’installer un peu partout au pays. Parmi les réfugiés arrivés entre 2011 et 2016, 48% d’entre eux vivent dans de petites municipalités,16 en comparaison à 44% de l’ensemble des immigrants.

Accession à la propriété

L’accession à la propriété est un indicateur de la santé financière des ménages ainsi que la volonté de s’enraciner au sein d’une communauté. Malgré leurs faibles ressources financières à leur arrivée, 65% des familles de réfugiés qui sont installées au Canada depuis dix ans ou plus ont acheté leur propriété, en comparaison à 79% des Canadiens de naissance. Environ un tiers des familles de réfugiés ont réussi à acheter leur propriété au cours de leur cinq premières années passées au pays.

Graphique montrant le pourcentage de réfugiés qui ont acheté une propriété 10 ans après leur arrivée au Canada versus les Canadiens de naissance.
Graphique montrant les taux de sentiment d’appartenance pour les réfugiés et les Canadiens de naissance.

Sentiment d’appartenance

Les réfugiés expriment un plus grand sentiment d’appartenance envers le Canada que les personnes nées au pays, 95% des réfugiés se disant « fortement » attachés au Canada en comparaison à 91% pour les Canadiens de naissance. Ce sentiment d’appartenance particulièrement élevé chez les réfugiés démontre leur volonté de s’intégrer à la société canadienne et de s’y sentir chez eux.

Citoyenneté

Les réfugiés ont le plus haut taux d’acquisition de la citoyenneté canadienne, toutes catégories d’immigration confondues. Pour devenir citoyens canadiens, les réfugiés doivent vivre au Canada pendant au moins trois ans, payer des frais pour la demande et passer un test de connaissances portant sur l’histoire, la géographie, l’économie, le gouvernement, les lois et les symboles du pays. 89% des réfugiés acquièrent la citoyenneté en comparaison à 84% des immigrants économiques et 80% des personnes issues du regroupement familial.

Graphique montrant le taux d’acquisition de la citoyenneté des réfugiés versus les autres catégories d’immigrants.
Graphique montrant le pourcentage d’enfants réfugiés en fonction du certificat ou diplôme universitaire obtenus, versus les enfants nés au Canada.

Éducation

Les enfants réfugiés obtiennent d’aussi bons résultats scolaires que les enfants nés au Canada, et mettent à profit leurs connaissances et leurs compétences pour le plus grand bénéfice du pays. Les réfugiés qui sont arrivés lorsqu’ils étaient enfants au Canada ont un plus haut taux de réussite académique au niveau secondaire, collégial et universitaire, en comparaison aux enfants nés au Canada.

Le HCR au Canada remercie le département de Recherche et d’Évaluation du ministère de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et Statistiques Canada d’avoir fourni la plupart des données sur lesquelles repose cette section. Pour plus d’informations, consultez le document original, « Les réfugiés : un bon pari pour le Canada ? Un aperçu de l’intégration des réfugiés au Canada ».

Téléchargez une version PDF de notre étude sur l’expérience canadienne des réfugiés.​

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