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Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Babar Baloch – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 03 avril 2020 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, demeure extrêmement alarmé par l’insécurité croissante au Burkina Faso, où les violences forcent chaque jour des milliers de personnes à fuir leur foyer.

Alors que les violences surviennent désormais à travers toute la région du Sahel, le Burkina Faso est le théâtre d’un déplacement massif de plus de 838 000 personnes depuis janvier 2019 – un chiffre qui ne cesse d’augmenter de jour en jour.

L’arrivée, au Burkina Faso, de la pandémie de coronavirus rajoute un nouvel élément d’insécurité à cette crise.

Les attaques commises par des groupes armés ont également affecté quelque 25 000 réfugiés maliens, qui vivaient dans des camps isolés et localisés près de la frontière entre le Burkina Faso et le Mali. La plupart de ces réfugiés ont aujourd’hui choisi de rentrer dans leur pays d’origine, bien qu’ils y soient également confrontés à l’insécurité – ce qu’ils considèrent comme un moindre mal.

Suite aux attaques et aux ultimatums lancés par des groupes armés, le camp de réfugiés de Goudoubo, qui accueillait récemment 9000 réfugiés, est aujourd’hui effectivement vide, les réfugiés ayant fui ailleurs en quête de sécurité.

Après la fermeture de l’école, du centre de santé et du poste de sécurité du camp également, environ la moitié des résidents, qui ont rejoint les régions de Gao, Mopti et Tombouctou au Mali, citent l’insécurité et les attaques armées comme motifs de leur départ et ils estiment qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de rentrer dans leur pays d’origine.

L’autre moitié a rejoint des localités situées à l’intérieur du Burkina Faso. Quelque 2500 personnes se trouvent désormais aux côtés de nombreux Burkinabés déplacés dans la ville de Dori, où les civils sont confrontés à des conditions difficiles et ont désespérément besoin d’abris, d’eau et de services de santé. Les attaques commises en périphérie du camp ont également forcé les habitants du village de Goudoubo à fuir.

L’insécurité affecte désormais l’ensemble des 13 régions du Burkina Faso. La semaine dernière, au moins 32 personnes ont été tuées au cours d’une série d’attaques et des dizaines d’autres ont été blessées.

La violence a également forcé le HCR à relocaliser son personnel hors du camp de réfugiés de Mentao, près de la ville de Djibo, en novembre 2019. Depuis lors, l’accès à plus de 6000 réfugiés est sporadique et les conditions de vie se sont aggravées. De nombreux réfugiés dans le camp ont également fait part de leur intention de rentrer au Mali, une fois que les restrictions liées à la prévention et la lutte dans la cadre de la crise de Covid-19 y seront assouplies.

Cependant, la situation sécuritaire instable au Mali entrave les retours dans les lieux d’origine. L’insécurité persiste et les autorités ont imposé un couvre-feu dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le coronavirus, ce qui a encore alimenté les inquiétudes en matière de sécurité et de santé parmi les groupes vulnérables.

Le HCR, en collaboration avec les autorités maliennes, a enregistré près de 3000 réfugiés dans les régions de Gao, Mopti et Tombouctou. Ces rapatriés paniqués, dont beaucoup témoignent de scènes d’horreur, arrivent avec leur famille dans des camions loués ou à dos de chameau.

Le HCR travaille avec les autorités et ses partenaires sur le terrain, pour fournir aux réfugiés de retour des abris, des articles de secours et des allocations d’aide en espèces afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins initiaux. Le HCR fournit également aux autorités les équipements sanitaires et d’hygiène nécessaires dans le cadre des efforts de réponse à la pandémie de Covid-19.

 

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Publie par le HCR, le 03 avril 2020

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