Rohingya refugees in Bangladesh after a monsoon in 2019

 © Le HCR

Chaque année, les pluies de mousson et les vents forts présentent une grave menace pour les réfugiés Rohingyas, risquant d’aggraver la crise qui les touche. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les façons dont le HCR se prépare à la saison des moussons au Bangladesh.


Chaque année, entre mai et septembre, les moussons ravagent les camps des réfugiés Rohingyas au Bangladesh. Après avoir fui le Myanmar en raison de la violence et de la persécution qu’ils subissaient, les réfugiés Rohingyas doivent maintenant affronter des conditions météorologiques rigoureuses, qui menacent leur vie et leurs abris. Familiarisez-vous davantage avec les réfugiés Rohingyas, la saison des moussons et les façons dont le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, leur vient en aide. Pour rester au courant de la crise des réfugiés Rohingyas, inscrivez-vous à notre liste d’envoi.

Qui sont les réfugiés Rohingyas?

Following heavy monsoon rains, humanitarian agencies have been distributing shelter kits, hot meals and high-energy biscuits to affected families in Rohingya refugee camps and host communities in the area of Cox’s Bazar

© Le HCR

Les Rohingyas sont membres d’une minorité ethnique musulmane au Myanmar et forment la plus vaste communauté identifiée comme étant apatride au monde. Après la violence qui a commencé au Myanmar au début des années 1990, plus d’un million de réfugiés Rohingyas ont fui le pays au cours de nombreuses vagues de déplacements. Lors du plus récent exode, qui a commencé le 25 août 2017, des centaines de milliers de Rohingyas ont fui l’état de Rakhine du Myanmar pour chercher refuge au Bangladesh. La majorité de ces réfugiés étaient des femmes et des enfants. En fait, 40 pour cent d’entre eux avaient moins de 12 ans.

La majorité des familles Rohingyas ont franchi la frontière au Bangladesh. Dans ce pays, ils aboutissent souvent à Cox’s Bazar, dans les camps de réfugiés de Nayapara ou Kutupalong, qui sont surpeuplés et dépourvus d’abris, de sources d’eau et d’installations sanitaires adéquats. Souvent, ces camps subissent des glissements de terrain et des inondations pendant la saison des moussons.

Il y a actuellement près d’un million de réfugiés Rohingyas, dont la majorité se trouvent au Bangladesh, en Inde et en Malaisie. Plus de 884 000 réfugiés Rohingyas vivent dans le district de Cox’s Bazar du Bangladesh.

A Rohingya woman and her child

© Le HCR/Roger Arnold

Hajira et sa fille de trois mois, Sadeka, étaient parmi les réfugiés qui ont fui le Myanmar après le début du dernier exode. Elles ont trouvé refuge au centre de transit de le HCR, situé dans le camp de Kutupalong au Bangladesh.

Chronologie de la crise des réfugiés Rohingyas

•	Début des années 1990 : La persécution des peuples Rohingyas au Myanmar les force à commencer à fuir le pays •	Août 2017 : Une vague de répression violente dans l'état de Rakhine du Myanmar force des milliers de Rohingyas à fuir, marquant le début du plus vaste exode de réfugiés Rohingyas vers le Bangladesh •	Septembre 2017 : l'UNHCR qualifie la crise des Rohingyas de situation d'urgence  •	Juillet 2018 : Les tempêtes de moussons causent des inondations et des glissements de terrain dans les camps des réfugiés Rohingyas à l'étendue du Bangladesh •	Avril 2019 : L'UNHCR entame l'inscription des réfugiés Rohingyas, leur conférant ainsi une identité pour la première fois •	Avril 2020 : La COVID-19 présente une autre menace pour les réfugiés Rohingyas et les communautés hôtes au Bangladesh •	Mars 2021 : Environ 48 000 réfugiés Rohingyas perdent leur abri lors d'un incendie qui a ravagé certaines sections du camp de Kutupalong

Le 25 août 2017 a marqué le début du plus vaste exode de réfugiés Rohingyas de l’histoire, bien que la persécution de leur communauté ait commencé beaucoup plus tôt. Familiarisez-vous davantage avec l’histoire de la crise des réfugiés Rohingyas et les événements des dernières années.

Qu’est-ce que la saison des moussons?

A bridge after a monsoon in Bangladesh

© Le HCR

De mai à octobre chaque année, la saison des moussons cause des pluies torrentielles, qui comptent pour 80 pour cent des précipitations annuelles, ainsi que des vents forts. Cette saison pose de graves menaces et d’autres problèmes aux réfugiés Rohingyas, dont des inondations et des glissements de terrain. Jumelées avec des abris précaires et des pentes abruptes, les conditions météorologiques extrêmes peuvent causer des blessures. La saison des pluies s’accompagne d’un risque accru de maladies susceptibles de toucher les familles.

Malheureusement, le changement climatique n’a fait qu’exacerber les menaces posées par la saison des moussons. Le Bangladesh, où habitent plus de 880 000 réfugiés Rohingyas, a toujours été sujet aux tempêtes tropicales. En fait, c’est l’un des cinq pays qui ont été les plus durement touchés par des catastrophes climatiques au cours des trente dernières années.

A Rohingya refugee family

© Le HCR/Vincent Tremeau

Abul Kalam et Rahima Khatun sont des réfugiés Rohingyas qui habitent au Bangladesh avec leurs deux jeunes fils. De concert avec des milliers d’autres personnes, ils ont fui le Myanmar en août 2017. Bien qu’elle ait trouvé refuge au Bangladesh, la famille d’Abul et Rahima demeure confrontée à des défis considérables, dont la dégradation environnementale, l’absence d’infrastructures et des conditions météorologiques très dangereuses pendant la saison des moussons.

« Anciennement, notre principal défi était notre abri. Pendant la saison des moussons, la pluie mouillait le plancher, qui devenait vaseux », explique Rahima. « Il y avait des insectes, et c’était très malsain. Cela rendait nos enfants malades. »

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Réponse de le HCR à la saison des moussons

Rohingya refugees cross a river.

© Le HCR

De concert avec ses partenaires, avec la communauté Rohingya et avec les communautés hôtes, le HCR a déployé des efforts pour se préparer et réagir aux conditions météorologiques extrêmes causées par la saison des moussons. La préparation aux urgences est l’un des principaux piliers de l’approche de le HCR et, de concert avec le Bangladesh – leader mondial en matière de réduction des risques de catastrophes et de la préparation aux urgences – elle a pu mobiliser des bénévoles parmi la population locale et les réfugiés pendant les urgences.

Les bénévoles Rohingyas et bangladais jouent un rôle essentiel. Formés par le HCR et ses partenaires, ils agissent en tant que premiers intervenants pour aider les familles touchées, les sensibiliser à la situation et partager de l’information. Des groupes communautaires offrent aussi une aide pratique aux familles touchées. Par exemple, ils débarrassent leurs abris de la boue qui s’y était accumulée et réparent les abris endommagés.

Rohingya refugee volunteers shortly after rescuing a teenager from a reservoir in Nayapara refugee camp

© Le HCR/Kamrul Hasan

Pendant la saison des moussons, Hossain a aidé d’autres réfugiés bénévoles à sauver un jeune garçon qui se noyait dans un réservoir. « J’ai aperçu quelqu’un qui semblait s’enfoncer dans le réservoir. J’ai immédiatement crié pour demander de l’aide à d’autres bénévoles », dit Hossain.

Ses collègues et lui ont pu tirer l’enfant de l’eau, le ressusciter et le transporter à l’hôpital. Grâce à sa formation en premiers soins et en sécurité aquatique, Hossain joue un rôle essentiel pour protéger sa communauté.

Pour se préparer à la saison des moussons, le HCR a distribué des trousses d’attache à près de 40 000 familles pour les aider à renforcer leur abri. De plus, le HCR envoie des articles de secours aux camps, extirpe les réfugiés des endroits à risque élevé, renforce l’infrastructure, offre une formation vitale en sécurité aquatique et en réponse aux urgences et sensibilise les réfugiés aux conditions météorologiques extrêmes.

Dans le cadre de ses efforts de préparation et de réponse aux urgences, le personnel de le HCR continue de faire en sorte que les personnes les plus vulnérables (réfugiés âgés et personnes ayant des besoins particuliers) soient bien protégées.

Façons d’aider les réfugiés Rohingyas

Il y a de nombreuses façons d’aider les réfugiés Rohingyas à affronter la saison des moussons. Vous pouvez faire un don de 92 $ pour contribuer à leur fournir des trousses pour abris d’urgence, qui renferment des tiges de bambou, des bâches et des nattes de couchage pour les aider à renforcer leur abri avant le début de la saison des moussons.

Vous pouvez aussi lancer une activité de collecte de fonds pour encourager vos parents et amis à aider. Si vous visez à recueillir 1 000 $, vous pouvez appuyer les travaux de rénovation et d’entretien d’une salle de classe temporaire pour les enfants Rohingyas au Bangladesh. Pour sensibiliser votre entourage, affichez cet article de blogue sur dans vos réseaux sociaux ou, pour rester au courant inscrivez-vous à notre liste d’envoi.

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