Salam Al-Hariri

Salam Al-Hariri. © HCR/Mohammad Hawari

Alors que, cette année, des milliers d’étudiants à travers le Canada commencent leurs études supérieures à l’université, dans une école de métiers ou dans une école de formation professionnelle, des millions de réfugiés méritants n’auront pas cette chance. Dans le monde, seuls trois pour cent des jeunes réfugiés suivent une forme d’études supérieures, contre 37 pour cent pour les personnes non réfugiées.

Avec le programme Aiming Higher [Viser plus haut], le HCR espère faciliter le parcours des réfugiés vers l’enseignement supérieur en finançant des bourses d’études universitaires et des formations dans des domaines techniques. Pour mettre en œuvre ce programme, le HCR cherche le soutien du secteur privé pour combler l’écart de financement important de son programme de bourses d’études supérieures pour les réfugiés (DAFI). Ce programme offre aux étudiants réfugiés et rapatriés éligibles la possibilité d’obtenir un diplôme de premier cycle dans leur pays d’asile ou leur pays d’origine.

Portraits des boursiers :

Ousmane Sow

© HCR/Josefine Brons

Ousmane Sow est né et a grandi au Sénégal, après que sa famille ait dû fuir la Mauritanie à cause de la discrimination raciale. Titulaire d’une bourse DAFI, ce jeune homme de 23 ans fait des études dans les domaines comptable et financier, et souhaite obtenir son diplôme de Maîtrise.

« En réalisant mes rêves, j’enverrais une sorte de message à celles et ceux qui pensent ne pas pouvoir réussir à cause de leur statut de réfugiés. »

« Je rêve d’un monde meilleur, stable et équitable, un monde de paix où chacun peut s’exprimer librement sans craindre d’être jugé ou que sa vie soit en danger. C’est pourquoi je pense que c’est uniquement avec l’éducation et l’instruction que l’on peut y parvenir », explique Ousmane.


Ana Barbara

© HCR

Ana Bárbara et sa famille ont été forcées de quitter le Vénézuéla. Malgré cette épreuve, elle n’a jamais cessé d’espérer réaliser un jour son rêve d’enfance qui est de travailler dans les sciences. La jeune femme de 18 ans fait actuellement des études en biotechnologie au Mexique grâce à une bourse DAFI. « Nous avions une collection de livres de chimie à la maison, et mon père m’expliquait beaucoup de choses », se souvient Ana, dont le père est technicien en chimie.

« Quand j’entends [mon père] parler de sa carrière, à quel point il est passionné par son métier, cela est une vraie source d’inspiration. »

Après s’être installée dans un nouveau pays, Ana pensait devoir repousser ses études supérieures. La bourse DAFI a été une véritable bouée de sauvetage. « Si je n’avais pas bénéficié du soutien du HCR, je pense que j’aurais vécu une grande insatisfaction. J’aurais eu l’impression de passer à côté de quelque chose, de ne pas être comblée. Je ferais peut-être autre chose, mais je ne le ferais pas avec la même joie que maintenant. »


Jordan. Refugee pharmacist provides vital COVID-19 support to her community

© UNHCR/Lilly Carlisle

Salam Al-Hariri faisait des études de chimie dans une université en Syrie. Mais deux semaines plus tard, avec l’intensification des combats, elle a été contrainte d’abandonner ses études. Après avoir obtenu son diplôme de l’université de Jordanie grâce à une bourse DAFI, cette jeune femme de 26 ans suit une formation dans une pharmacie et apporte un soutien vital à la population locale.

« La bourse DAFI a amorcé un véritable changement dans ma vie. Elle m’a offert des possibilités infinies et m’a donné la motivation nécessaire pour réussir. »

Pendant la pandémie de COVID-19, elle a partagé des vidéos sur Instagram pour répondre à des questions d’ordre médical. Sa pharmacie fournit également des médicaments aux personnes vulnérables. Depuis le début du programme en 2013, plus de 800 étudiants réfugiés ont bénéficié d’une bourse DAFI en Jordanie.


Avec le soutien du secteur privé et des capitaux supplémentaires, le programme Aiming Higher financera la totalité des études supérieures de 1 800 boursiers réfugiés. L’objectif du HCR est de faire en sorte que 9 200 réfugiés puissent suivre des études supérieures d’ici 2023.

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