Les fortes pluies qui se sont abattues récemment sur le Kenya ont contraint de nombreuses familles à abandonner leurs abris dans le camp de réfugiés de Dadaab et à se déplacer vers des zones plus en hauteur. © HCR/Mohamed Aden Maalim

GENÈVE – Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, appelle à des mesures immédiates et collectives pour faire face aux conséquences du changement climatique et à ses graves répercussions sur les populations déplacées et leurs communautés d’accueil lors de la 28e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP28) qui se tient à Dubaï.

Partout dans le monde, les conséquences du changement climatique aggravent les défis auxquels font face les communautés déplacées. La combinaison des conflits et des effets du changement climatique porte atteinte à leur sécurité, à leur accès aux ressources essentielles et à leurs moyens de subsistance.

« La crise climatique pénalise triplement les personnes déplacées : elle les arrache à leur foyer, accentue leurs difficultés en exil et détruit leur terre d’origine, les empêchant de rentrer chez elles », a déclaré Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés. « Ceci met en évidence la façon dont le changement climatique amplifie les déplacements et aggrave les souffrances des populations. »

Le changement climatique révèle en outre une injustice criante, puisque ce sont celles et ceux qui ont le moins contribué à la dégradation de l’environnement qui en pâtissent le plus. Fait inquiétant, près de 60 % des personnes déracinées dans le monde vivent dans les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, tels que la Syrie, la République démocratique du Congo, la Somalie, l’Afghanistan ou le Myanmar.

« Alors que nous nous réunissons à l’occasion de la COP28, il est impératif de donner la priorité au sort des personnes les plus vulnérables. Notre engagement collectif en faveur d’une action pour le climat doit s’accompagner de mesures fortes pour protéger les personnes affectées », a ajouté Filippo Grandi. « L’inclusion des personnes les plus vulnérables est essentielle dans le cadre de nos discussions et des réponses que nous apportons. Les expériences et les solutions proposées par les communautés de personnes déracinées méritent une place importante dans le débat mondial sur la question climatique. »

Le HCR demande à la communauté internationale de reconnaître la résilience et la capacité d’action des personnes déracinées. Nous exhortons la communauté internationale à les écouter, à en tirer des enseignements et à agir collectivement pour que personne ne soit laissé pour compte face aux défi climatique.

Alors qu’un consensus scientifique est bien établi et que des solutions sont identifiées, le rythme auquel le changement s’opère reste insuffisant. Le HCR lance un appel à une action collective et audacieuse, exigeant des mesures crédibles en faveur d’un avenir durable. On ne saurait trop insister sur l’urgence de la situation. Des mesures immédiates sont indispensables en faveur des populations déracinées, qui subissent les conséquences d’une manière disproportionnée. Il est urgent de redoubler d’efforts pour faire face aux défis environnementaux auxquels elles sont confrontées tous les jours.

En amont du Forum mondial sur les réfugiés la semaine prochaine, le HCR s’engage à collaborer étroitement avec les représentants des gouvernements, du secteur privé et des communautés concernées afin de préparer un avenir plus durable où le rapport entre le changement climatique et le déplacement forcé sera traité de manière appropriée par le biais de solutions inclusives et innovantes.

Le HCR appelle les membres de la communauté internationale à participer à la gestion de ces enjeux majeurs en prenant part aux engagements en matière d’action climatiqueLink is external, et à contribuer ainsi à un avenir plus durable pour les communautés déracinées.

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