Malian refugees in Goudoubo camp carry home new dignity kits, received at a distribution point in the camp

Elle a été décrite comme la crise humanitaire et de protection la plus rapide dans le monde.

L’escalade de violence qui s’est produite au Burkina Faso a forcé plus d’un million de personnes à quitter leur foyer. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, la sécurité se dégrade rapidement. Pour répondre à la situation, le HCR a lancé un appel d’urgence aux dons afin d’apporter une protection et une aide vitales à plus de trois millions de personnes déplacées de force dans la région et qui ont désespérément besoin d’une assistance humanitaire. Voici quelques témoignages que nous avons recueillis.

Seventeen-year-old Malian refugee, Mohamed Ould Sidi, sits in the classroom of a school in Goudoubo camp, Burkina Faso

© HCR/Sylvain Cherkaoui

Mohamed et ses parents ont fui le conflit au Mali en 2014. Ils font partie des plus de 25 000 réfugiés maliens qui se sont mis à l’abri au Burkina Faso. Cet adolescent de 17 ans vit dans le camp de Goudoubo qui a été attaqué trois fois par des groupes armés en 2019. « Nos enseignants ne sont pas venus depuis Noël. Nous ne sommes pas en sécurité ici. Il s’est passé beaucoup de choses. Et beaucoup de choses peuvent encore se produire. Il y a eu des terroristes », explique-t-il. « Mais je me sens en sécurité, car j’ai de bons amis. Nous étudions ensemble chez les uns et les autres. Je veux travailler dans l’informatique. »


Four months ago, armed men killed Fatima Maiga’s parents in front of her at their home in Arbinda, Burkina Faso. She is now internally displaced

© HCR/Sylvain Cherkaoui

Au bord des larmes, Fatima a expliqué à Filippo Grandi, Haut Commissaire pour les réfugiés, qu’elle et sa famille ont été forcées de partir de chez eux sans rien lorsqu’une attaque violente et meurtrière a bouleversé leur vie. Des hommes armés ont tué ses parents devant elle lorsqu’ils se trouvaient à leur domicile à Arbinda, au Burkina Faso. Elle fait désormais partie des personnes déplacées qui ont élu domicile à Dori où elle vit dans une tente avec son mari et leurs trois enfants, ainsi que 13 autres membres de sa famille qui sont parvenus à prendre la fuite.


Barra Souleyman waits with other internally displaced Burkinabe for the visit of UN High Commissioner for Refugees Filippo Grandi in Gori, Burkina Faso

 © HCR/Sylvain Cherkaoui

Des hommes armés ont dit à Barra qu’il n’avait que quelques heures pour quitter sa maison. En février 2019, il a quitté son village de Gourom au Burkina Faso, à 100 km au nord de Dori où il vit maintenant. Située dans la région du Sahel, cette ville accueille désormais près de 15 000 personnes déplacées, un nombre qui augmente de jour en jour. De nombreux Burkinabés déplacés disent avoir fui des attaques armées épouvantables perpétrées par des individus non identifiés. Les hommes armés commencent par piller les biens et le bétail des familles et les contraignent à prendre la fuite immédiatement. Malheureusement, ces attaques n’ont fait que compliquer encore davantage l’apport d’aide humanitaire. « Notre village est vide », déclare Barra. « Tout le monde est ici. »


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