Un travailleur de santé prodigue des soins à une réfugiée burundaise âgée de 23 ans et à son nouveau-né.

Un travailleur de santé prodigue des soins à une réfugiée burundaise âgée de 23 ans et à son nouveau-né, après la naissance de la petite fille au centre de santé de Natukobenyo dans l’installation de Kalobeyei, au Kenya. Octobre 2020. © HCR/Samuel Otieno

À l’approche de la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle, alors que le monde s’efforce d’endiguer la Covid-19, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, et le Directeur général de l’OIM, António Vitorino, ont souligné que les services de santé doivent être accessibles à tous, y compris aux migrants, aux réfugiés, aux déplacés internes et aux personnes apatrides, si nous voulons bâtir des systèmes solides qui nous protègent tous.

Tandis que le monde se prépare à distribuer les vaccins contre la Covid-19, l’OIM et le HCR demandent instamment aux dirigeants mondiaux de saisir cette opportunité et de s’assurer que les réfugiés et les migrants soient inclus dans les plans gouvernementaux d’allocation et de distribution des vaccins et dans les services de santé essentiels. En ces temps de pandémie et au-delà, les deux organisations s’engagent à continuer de renforcer leur collaboration et sont prêtes à soutenir les gouvernements dans leurs efforts visant à faire de la santé pour tous une réalité, au travers d’une couverture sanitaire universelle.

« L’accès à la santé est un droit fondamental, mais trop souvent encore, ceux qui en ont le plus besoin – notamment les migrants et les personnes déplacées de force – sont laissés pour compte », a déclaré le Directeur général de l’OIM, António Vitorino. « Si 2020 nous a appris quelque chose, c’est que la mauvaise santé est un problème universel qui ne fait pas de distinction en fonction de la nationalité ; ainsi, pour être réellement efficace, notre couverture sanitaire ne doit pas non plus faire de distinction, y compris dans les efforts à venir de vaccination contre la Covid-19 ».

Les migrants et les personnes déplacées de force sont souvent confrontés à de mauvaises conditions de vie et de travail, sont victimes de discrimination ou d’exploitation, ou ne bénéficient pas de protection sociale. Pourtant, à ce jour, l’OIM estime que moins d’un pays sur deux (43 %) offre un accès aux services de santé à tous les migrants, quel que soit leur statut juridique. Depuis des décennies, dans plus de 100 pays et en étroite coordination avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires, l’OIM œuvre avec les gouvernements et les communautés en vue d’élargir l’accès équitable des migrants à des services de santé de qualité sans charge financière et de faire en sorte que les déplacés internes aient également accès aux services de santé de base.

« Il est essentiel que les populations vulnérables en situation de déplacement, y compris les réfugiés et les migrants, ne soient pas laissées pour compte dans les interventions de santé publique. La pandémie de Covid-19 montre sans ambiguïté que la couverture sanitaire universelle n’a jamais été aussi pertinente », a déclaré Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. « Compte tenu des niveaux record de déplacements forcés, nous devons mieux inclure et soutenir les réfugiés du monde entier et les communautés qui les accueillent ».

D’après les dernières données du HCR, les déplacements forcés dans le monde ont franchi la barre des 80 millions à la mi-2020, dont plus de 50 millions sont des déplacements forcés à l’intérieur des frontières des pays. Jusqu’à présent, les gouvernements, le HCR et d’autres organisations humanitaires ont contribué à maintenir les taux de transmission parmi les réfugiés à des niveaux similaires à ceux des communautés d’accueil. La pleine intégration des migrants et des personnes déplacées de force dans l’ensemble des réponses à la pandémie – de la préparation jusqu’aux réponses sanitaires, en passant par l’accès aux vaccins et aux filets de sécurité sociale – est une bouée de sauvetage pour les personnes contraintes de fuir.

La couverture sanitaire universelle, l’un des principaux Objectifs de développement durable (ODD) pour 2030, repose sur le principe selon lequel partout dans le monde, chacun doit avoir accès à des services de santé essentiels de qualité sans être exposé à des difficultés financières.

Pourtant, les réfugiés et les migrants restent trop souvent exclus des systèmes de santé. Parmi les défis qu’ils rencontrent dans l’accès aux soins de santé, décrits dans le dernier rapport du Partenariat CSU2030 sur l’état de la couverture sanitaire universelle, figurent le manque de politiques inclusives, les barrières linguistiques, ou encore les coûts prohibitifs. C’est particulièrement le cas dans les pays à faible et moyen revenu – où vivent plus de 85 pour cent des réfugiés dans le monde et où ont lieu la majorité des nouveaux déplacements internes dus aux conflits – qui peinent à répondre aux besoins de santé de leurs propres populations.

 Pour plus d’informations, veuillez contacter :

  • Safa Msehli, porte-parole de l’OIM à Genève, smsehli@iom.int, +41794035526
  • Yasmina Guerda, chargée de communication de l’OIM en matière de santé publique à Genève, yguerda@iom.int, +41 79 363 17 99
  • Andrej Mahecic, UNHCR, mahecic@unhcr.org +41796429709

Publié par le HCR, le 11 décembre 2020.

Pin It on Pinterest