Les gens marchent avec des couvertures et des seaux à travers des champs boueux.

Le HCR et ses partenaires interviennent pour fournir de l’aide, notamment des couvertures et des nattes, à des réfugiés congolais nouvellement arrivés dans le district de Kisoro, au sud-ouest de l’Ouganda. Environ 10 000 personnes ont fui les violences qui ont éclaté dans la région de Rutshuru en RDC et ont traversé la frontière pour se mettre à l’abri en Ouganda. © HCR

Ceci est un résumé des déclarations de Joel Boutroue, Représentant du HCR en Ouganda – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 1er avril 2022 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, en collaboration avec le gouvernement ougandais et les partenaires humanitaires, vient en aide à quelque 10 000 réfugiés dans le district de Kisoro, dans le sud-ouest du pays, après que ceux-ci aient fui les violents affrontements en République démocratique du Congo (RDC) qui ont débuté le 28 mars 2022.

Des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes sont arrivés du territoire de Rutshuru en RDC, à environ 8 kilomètres du poste frontière de Bunagana dans le district de Kisoro en Ouganda.

En outre, près de 36 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de la RDC. La plupart sont hébergées par des familles d’accueil, ou dans des marchés et des écoles. Les conditions de sécurité rendent difficile l’accès aux personnes affectées, mais une équipe spéciale dirigée conjointement par le HCR et le Programme alimentaire mondial est en train d’être mise en place pour organiser la fourniture d’une aide humanitaire.

Lors de l’arrivée de ces personnes en Ouganda les 28 et 29 mars, des tirs d’artillerie et des coups de feu ont été entendus de l’autre côté de la frontière, indiquant que des affrontements étaient en cours. Six personnes sont arrivées blessées par balle et ont été évacuées pour être soignées.

Le HCR et le Bureau du Premier ministre ougandais – qui gère plusieurs centres de transit pour demandeurs d’asile le long de la frontière congolaise – répondent à l’urgence en coordination avec les autorités locales et nos partenaires. Le HCR a déjà relocalisé quelque 2 350 demandeurs d’asile dans le centre de transit voisin de Nyakabande.

Les fortes pluies ont rendu les conditions encore plus difficiles pour les personnes qui sont arrivées avec les quelques affaires qu’elles pouvaient emporter. Actuellement, l’Ouganda a fermé la frontière de Bunagana aux échanges commerciaux mais autorise heureusement les demandeurs d’asile à entrer dans le pays. D’autres demandeurs d’asile utilisent des passages frontaliers irréguliers. Nous avons également observé de nombreux enfants non accompagnés, des personnes âgées et des personnes en fauteuil roulant parmi ceux qui fuient la violence.

La plupart des nouveaux arrivants s’abritent dans et autour du marché et ailleurs dans la communauté. Comme lors de nombreux incidents précédents, ils veulent rester près de la frontière afin d’obtenir plus facilement des nouvelles de ce qui se passe dans leurs villages, dans l’espoir que la violence cesse et qu’ils puissent rentrer chez eux.

Nous avons mis en place un système d’identification et de suivi rapide des personnes ayant besoin d’une aide d’urgence. Plusieurs partenaires répondent également à l’urgence, notamment le gouvernement local du district de Kisoro, Care and Assistance for Forced Migrants, Medical Teams International, Médecins Sans Frontières, Save the Children International, African Initiatives for Relief and Development, la Croix-Rouge ougandaise et Friends of Kisoro.

Le HCR félicite l’Ouganda pour avoir, une fois de plus, autorisé les personnes en quête de sécurité à entrer dans le pays.

Depuis le début de l’année, le HCR n’a reçu que 9% des 343,3 millions de dollars nécessaires pour financer ses opérations en Ouganda, un pays qui accueille plus de réfugiés que tout autre pays d’Afrique.

En outre, les besoins humanitaires de plus de 5,6 millions de personnes déplacées à l’intérieur de la RDC restent largement insatisfaits en raison du manque de financement. Les opérations du HCR dans ce pays ne sont financées qu’à hauteur de 8% sur les 225,4 millions de dollars nécessaires.

B-roll – https://media.unhcr.org/Share/pb15713cso4744p1f3m8xgkew648ujcd

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

 

Publie par le HCR, le 01 avril 2022.

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