Guilaine Alaya, 33 ans, pointe le doigt en direction de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, alors qu’elle rentre dans son pays natal après avoir passé six ans en RDC

Guilaine Alaya, 33 ans, pointe le doigt en direction de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, alors qu’elle rentre dans son pays natal après avoir passé six ans en RDC. © HCR/Adrienne Surprenant

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Babar Baloch – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 22 novembre 2019 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a aidé jeudi (le 21 novembre) des centaines de réfugiés exilés en République démocratique du Congo (RDC) à rentrer chez eux en République centrafricaine (RCA), dans le cadre du tout premier programme de rapatriement librement consenti depuis la RDC qui a été lancé pour environ 172 000 personnes déracinées depuis 2013. Quelque 400 réfugiés – ainsi que leurs effets personnels – sont partis dans le cadre d’un convoi de quatre camions et véhicules légers depuis le camp de réfugiés de Mole vers Zongo dans la province du Sud-Ubangi, au nord de la RDC. Ils ont ensuite poursuivi leur voyage en bateau jusqu’à Bangui, la capitale de la République centrafricaine.

La majorité des réfugiés vivaient en RDC depuis plusieurs années, après que la violence en RCA les avait contraints à fuir et à chercher refuge dans le pays voisin.

Le démarrage du programme de rapatriement volontaire fait suite à un accord tripartite signé par le HCR ainsi que les gouvernements de la RDC et de la RCA en juin 2019.

Depuis la signature de l’accord, quelque 4000 personnes se sont inscrites pour bénéficier de ce programme, faisant état de leur souhait de recevoir une aide au retour d’ici la fin 2019. Bien que certains réfugiés aient spontanément organisé leur propre retour, le HCR prévoit d’aider quelque 25 000 personnes d’ici la fin 2020, grâce à ce programme mis en œuvre progressivement.

Les rapatriés ont déclaré que l’amélioration de la situation de sécurité dans leur région d’origine ainsi que l’accord de paix entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés avaient principalement motivé leur décision de mettre fin à leur exil.

En RCA, les réfugiés retournent dans les régions de Bangui et dans les préfectures de Lobaye, Ombella M’poko, la Kemo, Nana Mambere, Mambere Kadei et Sangha-Mbaere, où la situation s’est améliorée ces deux dernières années.

Avant leur rapatriement, des représentants des réfugiés s’étaient rendus dans leur région d’origine, où ils avaient pu y constater la présence des autorités administratives et de sécurité, ainsi que d’organisations humanitaires et de développement.

Les réfugiés rapatriés reçoivent une aide au transport et un colis de retour composé d’une allocation d’aide en espèces et d’articles ménagers de première nécessité pour les aider à reprendre le cours de leur vie une fois établis de nouveau en RCA.

Le HCR facilite également leur réinsertion en apportant son appui pour la délivrance de documents d’état-civil et de certificats scolaires. Nous avons aussi construit des salles de classe dans certaines des zones de retour identifiées.

Comme environ la moitié des réfugiés rapatriés sont des agriculteurs, le Gouvernement centrafricain leur a alloué des terres arables pour leur permettre de cultiver leur propre nourriture et de subvenir aux besoins de leur famille. Le HCR travaille également avec les autorités judiciaires pour faciliter la récupération des biens des réfugiés.

Toutefois, des fonds supplémentaires sont nécessaires pour soutenir le gouvernement centrafricain dans ses efforts visant à améliorer l’accès aux soins de santé de base, à l’éducation et à d’autres prestations sociales.

Près de 600 000 réfugiés centrafricains vivent en RDC et dans d’autres pays voisins, tandis qu’un nombre égal reste déplacé à l’intérieur des frontières de la RCA. Les retours volontaires sont basés sur les décisions des réfugiés à titre individuel. Le maintien des prestations de protection dans les pays d’accueil sera nécessaire pour les personnes qui estiment que la situation sécuritaire est toujours dégradée en RCA et qui, de ce fait, ne souhaitent pas y retourner.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter:

Publie par le HCR, le 22 novembre 2019

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