Bangladesh

Un garçon Rohingya remplit un seau d’eau à une borne-fontaine du camp de Kutupalong. © UNHCR/Roger Arnold

Après leur arrivée dans le district de Cox’s Bazar au Bangladesh, les réfugiés Rohingyas se sont retrouvés dans des endroits surpeuplés aux prises avec des problèmes de pression excessive sur les infrastructures sanitaires et les sources d’eau.

Sura et sa famille faisaient partie de ce groupe.

Comme des milliers de Rohingyas, elle a été forcée de fuir les violences au Myanmar. Des forces armées ont débarqué dans son village, Tomrow, et ont brûlé les abris.

« J’ai vu certains membres de ma famille se faire tuer. J’ai fui pour sauver mes enfants », affirme Sura.

Il leur a fallu plus de trois semaines pour se mettre en sécurité. Sura, son mari et leurs six enfants sont arrivés à Cox’s Bazar en septembre 2017. Avec le soutien du HCR, Sura et sa famille se sont établis sur un petit terrain et ont construit un abri de fortune. Elle a ensuite fait face à un nouvel obstacle : l’accès à l’eau.

Il lui fallait trois heures par jour pour ramener de l’eau. Elle devait parcourir le terrain accidenté du camp de réfugiés de Kutupalong, en empruntant des chemins abrupts pour atteindre la pompe à eau où elle devait faire la file pendant très longtemps.

Bangladesh

Sura pose pour une photo à côté d’une pompe à eau nouvellement installée à l’extérieur de son abri au camp 17 de Kutupalong, site d’expansion des réfugiés rohingya à Ukhia, dans le district de Cox’s Bazar, au Bangladesh. © UNHCR/David Azia

Bien que les défis soient permanents, la vie a changé pour le mieux dans les camps de réfugiés rohingyas du Bangladesh. Au cours des deux dernières années, le HCR et ses partenaires ont construit 679 puits tubés dotés de pompes à eau faciles à utiliser.

« Aujourd’hui, je ne marche qu’une minute de ma maison au point d’eau », indique Sura.

Les efforts pour fournir des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) nécessitent un travail quotidien pour s’assurer que tout fonctionne bien et que les risques sanitaires soient atténués, plus particulièrement pendant la saison de la mousson.

Le HCR et ses partenaires ont formé 677 intervenants et bénévoles WASH sur le terrain pour fournir de l’information sur les risques sanitaires et la prévention des maladies, faire de la sensibilisation sur l’hygiène, notamment sur le lavage des mains, et effectuer des réparations sur les installations sanitaires et l’infrastructure d’eau selon les besoins.

Cette forme de soutien est très importante pour beaucoup de mères réfugiées comme Sura.

« Grâce au HCR, le puits est tout proche, et nous avons également accès à des latrines et à des douches. »

Bien que le HCR ait contribué à faciliter ses tâches quotidiennes, Sura rêve d’un avenir meilleur.

« Je souhaite retourner au Myanmar, en paix, afin que nous puissions à nouveau avoir notre propre maison sur notre propre terrain. »


Ce que fait le HCR

De concert avec le gouvernement du Bangladesh, le HCR s’efforce de fournir aux réfugiés et aux communautés hôtes des ressources WASH appropriées, de diminuer leur vulnérabilité aux maladies et d’établir des conditions de vie plus dignes.

Le HCR développe des projets dans l’ensemble de Cox’s Bazar, en construisant des milliers d’installations WASH et en installant 14 réseaux d’eau chlorée pour faciliter l’accès à des sources d’eau sûres.

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