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Mohammad et sa famille ont été forcés de fuir leur ville natale d’Alep, en Syrie, lorsqu’elle a été lourdement assiégée en 2012 et que leur vie a été en danger. Mais avant cela, une grave blessure a changé la vie de Mohammad pour toujours.

Lorsque son quartier a été détruit dans les combats et les frappes aériennes continues, Mohammad a été blessé et paralysé des pieds jusqu’à la taille.

Grâce à l’aide de ses amis, il est parvenu à s’enfuir en Jordanie pour y retrouver sa famille. Aujourd’hui, il vit dans un petit appartement dans la ville d’Irbid, dans le nord de la Jordanie, avec sa mère Mariam ainsi que ses frères et soeurs, dont sa soeur aînée, Zakeyeh, qui est son aide-soignante.

Pour subvenir à ses besoins essentiels, la famille dépend de l’aide financière mensuelle qu’elle reçoit du HCR. En plus de couvrir leur loyer, les services publics, leur nourriture et leurs soins de santé, cette aide leur permet aussi d’adoucir et de renforcer la vie de leur foyer.

Environ 70 pour cent des réfugiés syriens installés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Ils éprouvent souvent des difficultés à subvenir à leurs besoins fondamentaux. Souvent, ces difficultés financières mettent en péril les réfugiés, et engendrent un cercle vicieux qui les fragilise encore davantage et les oblige à faire des choix difficiles, comme de sauter des repas ou de retirer leurs enfants de l’école.

Grâce à l’aide financière que reçoit la famille, Zakeyeh dit que ses jeunes frères et soeurs, Noha, 13 ans, et Ali, 11 ans, peuvent continuer d’aller à l’école. Contrairement à d’autres, ils ne sont pas forcés d’aller travailler ni de subvenir aux besoins de leur famille, une chance que Zakeyeh ellemême n’a pas eue.

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Arrivée en Jordanie en 2012 à l’âge de 10 ans, Zakeyeh a passé la plus grande partie de sa vie ici à s’occuper de Mohammad, de sa mère qui souffre aussi de problèmes de santé et de ses quatre plus jeunes frères et soeurs. Lorsqu’elle parle de son quotidien, elle est à la fois concentrée et pragmatique.

« Dès que je me réveille, je prépare le petit-déjeuner pour mes frères et soeurs, je les réveille et m’assure qu’ils s’habillent. Ensuite, je vais voir si mon frère a besoin de quelque chose. Je fais la cuisine et j’aide ma famille à la maison », dit-elle. « J’essaie de voir ce dont ma mère a besoin et je lui donne un coup de main. Je suis heureuse de faire partie des aînés. »

Pourtant, elle se souvient avec tristesse et nostalgie de la vie qu’elle a dû quitter en Syrie.

« Je me souviens à quel point notre vie était différente. J’allais souvent jouer et passer du temps avec mes cousins. Pour moi, la vie était beaucoup plus agréable », se souvient Zakeyeh. « J’ai encore des cousins en Syrie. Je prends toujours de leurs nouvelles. Je leur demande si nous leur manquons. Mon enfance me manque. »

Ressentant de la nostalgie pour sa vie passée et malgré les responsabilités qu’elle doit assumer dans sa vie actuelle, elle continue de rêver à un avenir meilleur.

« J’aimerais faire des études », dit Zakeyeh. « J’aimerais être enseignante, pour pouvoir parler de la vie à mes élèves. »

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