Un bénévole de NASIMCO s’appuie sur son expérience personnelle pour soutenir les réfugiés

Par Fiona Irvine-Goulet.

Photo: © HCR/Antwan Chnkdji

Gulamabbas Najafi, vice-président de NASIMCO (North American Shia Ithna-Asheri Muslim Communities), sait ce que c’est que d’être réfugié : en 1972, sous le régime totalitaire d’Idi Amin en Ouganda, sa famille et lui ont été forcés de fuir leur pays.

« On vous expulse du jour au lendemain. Vous ne savez pas où vous allez aller », se souvient-il. « Nous sommes partis avec seulement quelques affaires dans une valise et à peine 50 dollars. »

L’organisation NASIMCO, dans laquelle M. Najafi a occupé bénévolement des postes de direction pendant plusieurs années, soutient généreusement et collabore avec le HCR depuis 2015, en faisant des dons à hauteur de plusieurs centaines de milliers de dollars.

Fondée en 1980, NASIMCO est une organisation qui coordonne les communautés chiites Ithna-Asheri d’Amérique du Nord. Elle s’efforce de relier les besoins religieux, culturels, éducatifs et sociaux des musulmans chiites, tant au niveau local que mondial, en créant des passerelles entre les diverses communautés.

NASIMCO soutient le HCR en Syrie, au Yémen et au Bangladesh

Les opérations de développement communautaire et les projets d’aide humanitaire de NASIMCO sont à la fois divers et vastes. L’organisation parraine notamment 615 orphelins en Irak et couvrent les frais de scolarité d’élèves démunis en Tanzanie et en Inde.

Ici au Canada, les projets de NASIMCO appuient les banques alimentaires locales et délivrent une aide d’urgence, comme lors de l’incendie catastrophique de Fort McMurray en 2016, dit M. Najafi.

NASIMCO s’est associée au HCR pour tirer parti de l’expertise et des ressources de l’agence en Syrie, où 13,5 millions de personnes ont besoin d’aide. Le Yémen représente une autre zone d’intervention pour NASIMCO, qui soutient le travail du HCR dans ce qui est désormais la plus grande crise humanitaire au monde. M. Najafi ajoute que NASIMCO aide également le HCR au Bangladesh, où plus d’un million de musulmans rohingyas ont fui la violence au Myanmar.

« En fonction du type de projets et d’initiatives que l’agence met en oeuvre, nous travaillons avec le HCR afin de répondre aux besoins [spécifiques] des populations, en priorité les besoins alimentaires et médicaux », explique M. Najafi.

M. Najafi et d’autres membres de NASIMCO ont été témoins du sort des réfugiés et des personnes déplacées pendant des visites qu’ils ont menées sur le terrain en Afrique de l’Est et au Bangladesh.

« Avoir vu de mes yeux les conditions de vie des gens, en particulier celles des enfants, leur lutte quotidienne pour avoir ne serait-ce qu’un repas par jour, et les distances qu’ils parcourent juste pour avoir de l’eau, me donne du courage », dit M. Najafi.

« Nous avons tellement de chance, et pourtant nous nous plaignons pour des choses sans importance. … L’Islam nous encourage à faire des dons à des oeuvres de charité et à aider les personnes dans le besoin dans le reste du monde. »

Redonner à son prochain

M. Najafi se dit chanceux de vivre au Canada. Après avoir fui l’Ouganda, sa famille et lui sont arrivés en Angleterre en tant que réfugiés. Comptable travaillant dans la haute direction, M. Najafi a ensuite immigré au Canada. Il vit et travaille désormais près de Toronto.

Pour lui, il est important de redonner à son prochain, et il estime que les entreprises canadiennes ont également un rôle à jouer. « J’invite vivement les organisations à aider les réfugiés. Elles peuvent leur permettre de reprendre le cours de leur vie, et leur donner la confiance nécessaire pour le faire. »

Selon M. Najafi, les avantages sont énormes, surtout lorsqu’on considère que les réfugiés à qui l’on donne une chance redonneront à leur tour à leur prochain : « Lorsqu’on leur donne une chance, ces gens s’épanouissent vraiment et continuent de soutenir des causes caritatives, car ils ont eux-mêmes été réfugiés. »

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