© UNHCR/Kathleen Fu

Une artiste a donné corps à neuf des meilleures idées issues de la troisième édition du défi sur le thème des réfugiés organisé dans le cadre des conférences du Modèle des Nations Unies (MNU)

Par Pauline Eluere


Imaginez une ville dans laquelle les réfugiés seraient vraiment inclus. Une ville où les réfugiés n’auraient pas seulement leur mot à dire, mais où ils bénéficieraient d’une représentation démocratique au plus haut niveau. Une ville où des psychologues seraient formés pour prendre en charge la santé mentale des réfugiés et où des espaces seraient dédiés à leur bien-être. Une ville où les personnes affectées par le changement climatique seraient relocalisées de manière proactive dans des zones plus sûres et où les taxes sur les émissions de carbone financeraient des infrastructures écologiques résilientes au sein des communautés de réfugiés.

Cette « cité de l’espoir », imaginée par les étudiants participant à la troisième édition du défi MNU-Réfugiés organisé par le HCR, a été mise en images par l’artiste Kathleen Fu. Elle intègre les neuf idées gagnantes issues des débats qui se sont déroulés dans 72 pays avec la participation de plus de 19 000 élèves, du collège à l’université. Voir la liste complète des propositions gagnantes (en anglais).

Voici un aperçu plus détaillé de chacune des idées gagnantes qui sont au cœur de la cité de l’espoir.

Une assemblée démocratique représentant les réfugiés

Lors du défi MNU-Réfugiés organisé à Singapour, les étudiants ont rédigé une résolution visant à créer une assemblée élue au niveau mondial, laquelle représenterait démocratiquement les divers groupes démographiques de réfugiés. La répartition des membres serait proportionnelle à la taille de la population refugiée afin que les solutions élaborées par l’assemblée soient les plus représentatives possibles.

Des infrastructures résistantes au changement climatique

Des étudiants vénézuéliens ont proposé de consacrer les bénéfices tirés de la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’amélioration de la résilience climatique des infrastructures des camps de réfugiés et à la promotion de pratiques de gestion écologiques.

Une assistance psychologique pour les réfugiés

Les étudiants iraquiens ont axé leurs débats autour de la santé mentale. Ils ont suggéré de former tous les psychologues à la prise en charge des réfugiés, de mettre en place des programmes de réhabilitation appropriés et de subventionner l’accès des réfugiés aux divertissements par le biais d’activités culturelles et sportives.

Une carte d’apatride ouvrant la voie à la citoyenneté

Les participants italiens ont suggéré de créer une carte d’apatride, inspirée du modèle américain de la carte verte, afin de permettre aux apatrides d’être reconnus légalement et socialement, de leur donner le droit de travailler et d’accéder aux soins de santé, et de leur ouvrir la voie vers la citoyenneté.

Planification proactive des déplacements dus au changement climatique

Les délégués du défi MNU-Réfugiés au Rwanda ont abordé la question des déplacements provoqués par les changements climatiques. Ils ont proposé la création d’un « Safe Living Project » (vie en sécurité) visant à reloger les populations vivant dans des zones à risque vers des lieux plus sûrs, et à restaurer ces zones par la plantation d’arbres. Des stations d’urgence climatique communiqueraient des informations concernant des catastrophes imminentes.

Système mondial d’emploi pour les réfugiés

Au Canada, les étudiants ont réfléchi à la création d’un système mondial d’accès à l’emploi qui offrirait aux réfugiés des possibilités d’emploi adaptées, leur permettant de s’intégrer dans l’économie locale et de bénéficier d’un salaire égal à travail égal.

La collecte de données sur l’apatridie

En Roumanie, les participants se sont penchés sur la nécessité d’améliorer les données disponibles sur l’apatridie. Ils ont préconisé la réalisation d’enquêtes annuelles menées par du personnel qualifié afin de recueillir des informations sur les caractéristiques démographiques et les besoins des apatrides, ainsi que sur les causes sous-jacentes de l’apatridie.

Le numérique au service de la lutte contre les discriminations

Les participants brésiliens ont débattu de la mise en place d’une application numérique destinée à aider les réfugiés LGBTIQ+. L’application serait conçue pour offrir un soutien virtuel aux personnes victimes de discrimination ou de restrictions liées à leur orientation sexuelle et à leur identité.

Des logements sûrs pour les réfugiés LGBTIQ+

En Corée du Sud, les étudiants ont également concentré leur attention sur les réfugiés LGBTIQ+, en mettant l’accent sur la sécurité physique de ces derniers. Les étudiants ont plaidé en faveur de la mise en place de systèmes de soins de santé inclusifs et de centres de formation sécurisés, conçus pour répondre aux besoins spécifiques des réfugiés LGBTIQ+.

La cité de l’espoir

© UNHCR/Kathleen Fu

En engageant les jeunes à travers diverses initiatives, nous souhaitons voir émerger ces Cités de l’espoir à l’avenir.

Veuillez contacter nos collègues à l’adresse youth@unhcr.org pour toute question relative au travail du HCR auprès des jeunes.

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