Une femme tient un enfant.

Rana (à droite), la fillette de trois ans du réfugié soudanais Ekram Yacoub, a des problèmes de santé qui nécessitent une admission régulière à l’hôpital de Luzmila. Ses frais de santé sont pris en charge par le HCR. Ekram Yacoub, 30 ans, est arrivé en Jordanie en mai 2016. © HCR/Mohammad Hawari

Lors de son allocution au Dialogue du Haut Commissaire sur la protection, Raouf Mazou, met l’accent sur le besoin d’inclusion dans les politiques de santé.

Par le personnel du HCR


La pandémie de Covid-19 met en évidence la nécessité d’inclure les réfugiés et les déplacés internes dans les plans de santé nationaux, a déclaré hier le Haut commissaire assistant chargé des opérations du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, lors d’une conférence en ligne, en demandant instamment un soutien accru aux pays pour y parvenir.


« Nous connaissons tous le principe selon lequel personne ne doit être laissé pour compte et il est clair que des politiques et des services nationaux inclusifs contribueront à la réalisation d’une couverture sanitaire universelle pour tous », a déclaré Raouf Mazou.

Lors d’une session du Dialogue du Haut Commissaire axée sur la résilience et l’inclusion dans le domaine de la santé, Raouf Mazou a déclaré qu’au moins 85% des réfugiés et des déplacés internes sont accueillis dans des pays en développement. Il a noté que les systèmes de santé étaient déjà mis à rude épreuve, avant même que la pandémie de Covid-19 ne frappe cette année.

« Ce ne sont pas seulement les réfugiés qui en bénéficient. »

« Ce que nous avons également entendu de la part de nombreux représentants des gouvernements qui se sont joints à nous aujourd’hui, c’est la volonté d’un certain nombre d’États d’inclure davantage les réfugiés dans les services de santé nationaux », a-t-il déclaré, ajoutant que les États ont besoin d’un soutien pour y parvenir.

FAITES UN DON POUR LES RÉFUGIÉS

« Ce ne sont pas seulement les réfugiés qui bénéficient de réponses globales… les pays qui accueillent des réfugiés peuvent eux-mêmes bénéficier d’approches inclusives », a-t-il déclaré. Les pays d’accueil peuvent bénéficier du financement du développement à la fois pour les réfugiés et les hôtes ainsi que des compétences et de la main-d’œuvre que les réfugiés peuvent apporter à la société.

La réunion, qui rassemblait des experts, des universitaires, des responsables gouvernementaux et des professionnels de la santé, a examiné à la fois les réponses d’urgence et les approches à plus long terme. Nigel Pearson en était le modérateur et l’événement a bénéficié des interventions de plusieurs personnes engagées dans la mise en œuvre de plans de soins de santé dans les différents pays.

Fezzeh Hosseini, 38 ans, est médecin et réfugiée afghane dans la province iranienne d’Ispahan. Elle dirige une équipe de médecins et d’infirmières. Depuis le début de la pandémie, elle fait son possible pour que les Iraniens et les réfugiés afghans disposent d’informations et aient accès aux services de santé.

Elle a déclaré que de nombreux réfugiés avaient du mal à trouver un emploi et n’avaient donc souvent pas les moyens d’accéder aux services de santé.

« Le message que j’essaie de faire passer est d’obtenir autant d’aide internationale que possible pour soutenir les services de santé à la fois pour les Iraniens et les Afghans », a-t-elle déclaré.

« Les communautés d’accueil proches des réfugiés y ont accès gratuitement. »

Alfred Driwale, commissaire adjoint aux services de santé en Ouganda, a déclaré que les réfugiés dans son pays avaient accès aux soins de santé et pouvaient également travailler, ce qui aide tout le monde à long terme.

« Grâce à cette intégration, les communautés d’accueil proches des réfugiés y ont accès gratuitement par l’intermédiaire de partenaires tiers », a-t-il déclaré.

Akramul Islam, directeur du programme sur les maladies transmissibles et l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH) chez BRAC, une organisation internationale de développement au Bangladesh, a déclaré que son organisation avait travaillé avec des partenaires, dont le HCR, dans le cadre de mesures visant à prévenir et à traiter des maladies telles que la malaria, la tuberculose et le VIH.

Lorsque la pandémie a commencé, les organisations ont fourni une éducation, une formation et des soins de santé pour prévenir sa propagation parmi les réfugiés rohingyas, a-t-il déclaré.

Les Dialogues de haut niveau ont été établis pour promouvoir un échange de vues entre les réfugiés, les gouvernements, la société civile, le secteur privé, les universitaires et les organisations internationales sur les nouveaux défis en matière de protection humanitaire.

Cette année, les sessions se déroulent en ligne sur sept semaines – avec un accent sur la manière dont la pandémie de Covid-19 affecte les personnes déracinées et les apatrides.

Publié par le HCR, le 19 novembre 2020.

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