Lors d’une conférence annuelle des donateurs tenue ce jour à Genève, les gouvernements donateurs se sont engagés à verser 1,2 milliard de dollars au HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, pour fournir une aide humanitaire et préserver les droits de dizaines de millions de personnes déracinées et d’apatrides en 2020 et au-delà.
Ces engagements comprennent un premier volet de contributions d’un montant de 884,4 millions de dollars pour 2020 visant à fournir aux réfugiés et aux personnes déplacées internes des abris, de la nourriture, de l’eau potable, des installations d’assainissement, des soins de santé, une éducation et une protection légale et à aider les personnes apatrides à obtenir une nationalité. Cette somme représente environ 9% du montant de 8,7 milliards de dollars que le HCR estime nécessaire pour ses programmes l’année prochaine.
Par ailleurs, un montant d’environ 310 millions de dollars a été annoncé en vue de la programmation pluriannuelle, un témoignage de confiance envers l’organisation qui conduira à davantage d’efficience et d’efficacité dans la planification à long terme du HCR et consolidera les partenariats de façon durable.
« Après une décennie où les déplacements forcés ont atteint des niveaux sans précédent année après année, les besoins humanitaires des personnes affectées par la guerre et la persécution n’ont jamais été plus importants », a déclaré la Haut Commissaire adjointe des Nations Unies pour les réfugiés, Kelly T. Clements. « Cet (appui) est un excellent début pour l’année. Avec des contributions précoces, souples et généreuses, nous pouvons soulager les souffrances des populations et des communautés hôtes également impactées et les aider à faire face aux pressions à long terme. »
Ces annonces de contributions tombent à pic et vont permettre la continuité d’activités vitales, notamment dans certaines des plus vastes opérations menées dans le monde en réponse aux crises en Syrie, en Irak, au Yémen, au Soudan du Sud, au Bangladesh, au Venezuela, en République démocratique du Congo et dans l’ensemble du Sahel.
Toutefois, l’écart entre les besoins et les financements disponibles ne cesse de croître. De multiples conflits demeurent non résolus et de plus en plus de civils sont arrachés à leurs foyers, une situation en partie exacerbée par les effets du changement climatique, de la pauvreté et de l’inégalité.
« L’aide humanitaire doit compléter l’action politique et non s’y substituer », a encore déclaré Kelly T. Clements. « Elle doit aller de pair avec une vaste ambition de faire régner la paix, de favoriser le développement et de lutter contre les causes profondes qui poussent des personnes à fuir. »
Cette vision fait écho aux objectifs du Forum mondial sur les réfugiés qui se tiendra à Genève les 17 et 18 décembre 2019. Les donateurs ont fait connaître leur intention d’annoncer un soutien financier supplémentaire à cette occasion.
Les États, les entreprises, les organisations internationales, la société civile et les réfugiés eux-mêmes doivent mettre en place de nouvelles mesures audacieuses pour soulager les pressions exercées sur les pays et les communautés hôtes et aider les réfugiés à gagner en autonomie en intégrant d’emblée des investissements en faveur du développement dans les réponses d’urgence, tout en poursuivant la recherche de solutions à long terme.
Les contributions volontaires des gouvernements, des institutions intergouvernementales, des entreprises et des particuliers représentent la quasi-totalité des financements du HCR. Outre les engagements annoncés ce jour par les gouvernements donateurs, les représentants des huit partenaires nationaux du HCR dans le secteur privé ont participé pour la première fois à la conférence des donateurs où ils ont annoncé un premier engagement de 250 millions de dollars pour 2020.
Le HCR est reconnaissant de toutes les contributions reçues, notamment celles offrant un financement flexible et un soutien pluriannuel qui sont essentiels pour permettre à l’organisation de conserver la flexibilité et le dynamisme nécessaires afin de répondre rapidement à l’éclatement de nouvelles crises et à prévoir les retombées positives à long terme pour les réfugiés, les personnes déplacées et leurs hôtes.
Publie par le HCR, le 5 décembre 2019