Left to right Marian Campbell Jarvis, Gillian Triggs and Carol McQueen.

Panel sur l’introduction à la réinstallation et aux voies complémentaires. De gauche à droite, Marian Campbell Jarvis (Sous-ministre adjointe principale des Politiques stratégiques et de programmes, IRCC), Gillian Triggs (Sous-Secrétaire générale, Haut Commissaire assistante à la protection, HCR) et Carol McQueen (Directrice générale, opération stratégique de réinstallation et d’asile, IRCC). ©UNHCR/Soo-Jung Kim

De haut dirigeants de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), ont rencontré aujourd’hui à Ottawa un grand nombre de partenaires afin de discuter de quelle façon la réinstallation et les autres solutions pour les réfugiés peuvent offrir un complément utile aux efforts des pays de l’Amérique Centrale et du Mexique afin de faire face aux défis du déplacement forcé.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi et la Haut Commissaire assistante à la protection, Gillian Triggs, se sont adressés aux participants à cette rencontre d’une durée de trois jours, convoquée par le Canada qui agit présentement en tant que président du Cadre régional global de protection et de solutions (MIRPS), un plan d’action pour la protection et la recherche de solutions dans le contexte de déplacements forcés.

Cette rencontre a pour objectif de promouvoir le partage de pratiques exemplaires afin d’améliorer la vie des personnes qui sont forcées de fuir. Ces pratiques incluent la réinstallation de réfugiés ou les voies complémentaires, soit les programmes d’éducation, les initiatives reliées à la mobilité professionnelle, la réunification familiale et le parrainage communautaire qui favorisent la relocalisation de personnes en besoin de protection internationale.

‘’Une approche dynamique, régionale pour trouver des solutions à celles et ceux qui recherchent protection est cruciale pour répondre aux besoins des personnes déplacées de force et pour mieux soutenir les communautés qui les accueillent avec générosité’’ a déclaré Sean Fraser, Ministre de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, au moment de son allocution d’ouverture.

“Le Canada continuera de collaborer avec ses partenaires internationaux pour travailler à la recherche de solutions à long terme en faveur de celles et ceux qui fuient la violence et cherchent refuge dans un autre pays. En tant que chef de file mondial en matière de réinstallation, nous continuerons de partager notre expérience avec nos partenaires afin de développer une réponse globale pour les personnes en besoin de protection”, a-t-il ajouté.

Cet événement prestigieux rassemble les pays membres du MIRPS, les membres de la Plateforme de Soutien, les agences onusiennes, les institutions financières internationales, le secteur privé, la société civile et les organisations dirigées par des réfugiés basées au Canada.

“Alors que le monde est concentré sur l’Ukraine et les terribles conséquences de cette guerre, il est d’une importance vitale de ne pas perdre de vue toutes les autres crises humanitaires sur terre car la peur de la violence qui force les gens à fuir est aussi grande pour les personnes qui quittent l’Ukraine, le Sud Soudan, le Myanmar, l’Amérique Centrale et plusieurs autres endroits  chaque jour, qui amène des hommes, femmes et enfants innocents à fuir pour rechercher la sécurité’’, a rappelé Grandi.

Le HCR, qui agit en tant que secrétariat technique pour la plateforme de soutien, accompagne les différents partenaires impliqués et facilite le dialogue et la collaboration entre ceux qui se sont engagés à poursuivre le développement du MIRPS et à soutenir le développement de politiques nationales afin d’étendre les droits et services essentiels aux personnes déplacées par la force.

Triggs a souligné le besoin des pays d’étendre la portée de leurs programmes d’accueil aux réfugiés.   “Dans un contexte général de déplacements forcés de grande magnitude et de vulnérabilités exacerbées, les efforts communs pour élargir la réinstallation et les voies complémentaires comme moyens d’admission demeurent une priorité à la fois comme outil de protection et une solution pour les populations déplacées les plus à risque dans la région, et une manifestation tangible de solidarité et de partage des responsabilités avec les pays qui accueillent en nombre grandissant des personnes en besoin de protection’’, a-t-elle dit.

Pendant les trois jours, les participants vont aussi discuter de programmes éprouvés en matière de promotion de l’intégration socio-économique et de la coopération internationale. Ils vont aussi prendre connaissance des contributions tangibles des personnes réfugiées et de leur engagement ainsi que celui des autres personnes déplacées dans les communautés d’accueil.

“Nous sommes reconnaissants du soutien donné aux populations régionales à travers les programmes de réinstallation, les voies complémentaires et l’intégration‘’, a déclaré Eduardo Enrique Reina García, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale du Honduras, qui occupe la présidence temporaire du MIRPS. “Mais j’aimerais réaffirmer qu’à travers ce mécanisme régional, nous sommes déterminés à continuer de réduire les causes qui forcent les personnes à chercher d’autres options hors de leurs pays”.

Plus d’un million de personnes ont été forcées de se déplacer en Amérique Centrale et au Mexique à cause de la violence et de la persécution, aggravées par les inégalités, la pauvreté chronique et l’insécurité alimentaire. Les changements climatiques ont aussi exacerbé les vulnérabilités latentes et ont laissé les gens à travers la région avec aucune autre option que de fuir. Les pays MIRPS travaillent ensemble afin de promouvoir une réponse régionale coordonnée aux causes et aux conséquences du déplacement forcé en Amérique Centrale et au Mexique. En soutien à ces efforts, le Canada a annoncé mardi qu’il contribuerait à renforcer les systèmes d’asile des pays du MIRPS et à les aider à réduire les arriérés de demandes d’asile.

À propos du MIRPS

Le cadre régional global de protection et de solutions (MIRPS) Comprehensive Regional Protection and Solutions Framework (MIRPS) comprend le Belize, le Costa Rica, El Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique et le Panama. Le MIRPS est un mécanisme pionnier pour la mise en œuvre du Pacte mondial sur les réfugiés afin d’encourager la coopération régionale entre les pays d’origine, de transit et de destination pour un plus grand partage des responsabilités en matière de prévention, de protection et de solutions durables face à l’augmentation des déplacements forcés en Amérique centrale.

À propos de la plateforme de soutien MIRPS

La plateforme de soutien MIRPS a été lancée en décembre 2019 pour soutenir les efforts des pays du MIRPS. Il vise à mobiliser le soutien du plus large éventail possible de parties prenantes. Ses membres actuels comprennent l’Argentine, le Brésil, le Canada, la Colombie, l’Union européenne (UE), la Banque interaméricaine de développement (BID), la France, l’Espagne, la Suisse, l’Uruguay, les États-Unis, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes. (CEPALC), l’Organisation des États américains (OEA) et le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

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