Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Shabia Mantoo – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 24 avril 2020 au Palais des Nations à Genève.
Dans toute l’Amérique latine, les pays appellent les travailleurs de santé réfugiés et migrants à apporter leur soutien aux efforts de réponse nationaux contre le Covid-19. A travers tout le continent, ils sont aujourd’hui des milliers à travailler au sein des systèmes nationaux de santé pour tenter d’enrayer la pandémie, tandis que de nombreux autres sont prêts à apporter leur aide et à contribuer en retour envers les communautés qui les ont accueillis.
Face à l’augmentation quotidienne des cas de Covid-19 qui exerce une pression croissante sur des systèmes de santé déjà fragiles, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, soutient ces efforts qui mettent à profit les compétences et les ressources que peuvent offrir les personnels médicaux et infirmiers réfugiés.
Plusieurs pays de la région ont déjà mis en place des mesures spéciales autorisant le recrutement de professionnels et de techniciens de santé titulaires de diplômes étrangers, notamment ceux qui sont en attente d’un permis d’exercer ou dont les qualifications n’ont pas encore été validées par les pays hôtes. D’autres États ont adopté des procédures accélérées de reconnaissance des diplômes pour permettre au plus vite l’intégration des personnels étrangers dans les efforts nationaux de réponse sanitaire.
Le Pérou a maintenant autorisé le recrutement de professionnels de santé dotés de qualifications étrangères, quelque soit leur nationalité, afin d’appuyer l’effort de lutte contre le Covid-19. A titre de mesure d’urgence, l’Argentine et le Chili ont autorisé le recrutement de professionnels de santé dont les qualifications n’ont pas encore été validées par les autorités nationales.
Étant donné que de nombreux réfugiés font des études de médecine à Cuba grâce à des bourses d’État, les étudiants réfugiés de troisième année de médecine et au-delà peuvent désormais se joindre aux efforts de réponse d’urgence. Au Brésil, des médecins cubains ont aussi été autorisés exceptionnellement à travailler dans le cadre de la réponse sanitaire nationale à l’échelle du pays tout entier.
Au Mexique, le HCR travaille avec les autorités fédérales pour mettre en place un mécanisme accéléré de reconnaissance des agents de santé qualifiés et expérimentés ayant un statut de réfugié ou de demandeur d’asile, afin qu’ils puissent rejoindre la réserve de recrutement d’urgence du pays. En Colombie, le Ministère de la santé travaille avec l’Association des professionnels de santé pour intégrer les agents de santé vénézuéliens au sein du système national de santé.
Des réseaux de professionnels de santé étrangers se constituent dans l’ensemble de la région pour offrir leurs connaissances et leur expérience et venir en aide à leurs pays hôtes. Grâce à ses contacts avec les communautés de réfugiés et de demandeurs d’asile, le HCR a connaissance de milliers d’agents de santé déracinés qui se sont déclarés prêts à travailler aux côtés de leurs pairs pour lutter contre le Covid-19.
Lorsque les approches nationales le permettent, nos équipes mettent en relation les personnels médicaux et infirmiers qualifiés et expérimentés avec les hôpitaux et les centres de santé qui ont besoin de personnel supplémentaire pour faire face à la crise sanitaire.
L’Amérique latine a fait preuve d’une immense générosité face à la crise de déplacements forcés sans précédent au Venezuela qui a impacté quasiment tous les pays de la région. La pandémie de coronavirus vient aujourd’hui exacerber une situation déjà désespérée pour de nombreux réfugiés et pour leurs hôtes. Le HCR a longtemps préconisé et appuyé les efforts visant à inclure les réfugiés dans la réponse pour soutenir l’action de lutte.
De plus, nous continuons de plaider pour que tous les réfugiés et les autres personnes ayant besoin de protection internationale soient pleinement intégrés dans les systèmes nationaux de santé, avec un accès égal aux services de santé. L’inclusion contribuera non seulement à protéger les droits des réfugiés, mais aussi à protéger la santé publique et à enrayer la propagation mondiale du Covid-19.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Panama, Olga Sarrado, sarrado@unhcr.org, +507 6640 0185
- A Mexico, Sibylla Brodzinsky, brodzins@unhcr.org, +52 55 5125 2800
- A Genève, Shabia Mantoo, mantoo@unhcr.org, +41 79 337 7650
- A New York, Kathryn Mahoney, mahoney@unhcr.org, +1 347 443 7646
Publie par le HCR, le 24 avril 2020