Rohingyas

Les familles Rohingya déménagent dans de nouveaux abris à Chakmarkul, dans le Bazar de Cox’s, après des jours de pluies continues de mousson qui ont provoqué des inondations, des glissements de terrain et des dégâts causés aux abris. © UNHCR/Kamrul Hasan

En 2017, une flambée de violence dans l’État de Rakhine au Myanmar a entraîné l’exode de plus de 700 000 réfugiés rohingyas, un groupe ethnique minoritaire composé majoritairement de musulmans qui ont dû fuir leur domicile au Myanmar.

Les Rohingyas forment le plus grand groupe de personnes apatrides dans le monde; en effet, les autorités du Myanmar n’ont jamais reconnu leur citoyenneté, ce qui les empêche d’accéder aux soins de santé, à l’éducation et à l’emploi.

Le Bangladesh héberge actuellement plus de 900 000 Rohingyas, dont une majorité de femmes et d’enfants. Le HCR continue de travailler avec le gouvernement de ce pays et des partenaires locaux pour fournir des articles essentiels, comme de la nourriture, des médicaments et des abris. Mais les défis sont permanents, particulièrement pendant la saison de la mousson.

  • By the numbers
  • 912 373 Nombre total estimé de réfugiés à Cox’s Vazar
  • 742 613 Estimation du nombre de nouvelles arrivées de réfugiés depuis le 25 août 2017
  • 500 000 Réfugiés rohingyas enregistrés grâce à la technologie biométrique
  • 5 000 Nombre moyen de personnes qui reçoivent des cartes d’identité quotidiennement

Éviter « une urgence au sein d’une situation d’urgence »

Le HCR a aidé les familles de réfugiés rohingyas à se préparer aux pluies torrentielles, aux vents violents et aux autres dangers de la saison de la mousson 2018, et a permis d’éviter « une urgence au sein d’une situation d’urgence ».

Ces efforts ont notamment permis de relocaliser 24 000 personnes avec l’aide des partenaires du HCR, d’aider les réfugiés à construire des abris plus solides et de consolider les structures existantes, en plus de permettre la construction et la rénovation de 351 kilomètres d’infrastructures, notamment des ponts, des routes et des systèmes de drainage.

Les effets dévastateurs des pluies et des vents de la mousson de l’année dernière ont ainsi été atténués, et de nombreuses vies ont été sauvées.

Rohingyas

Narun Nahar (à gauche) et sa mère (en haut à droite) ont perdu leur mari lors des violences au Myanmar. Les deux veuves vivent maintenant dans le camp de réfugiés de Kutupalong: Narun avec ses deux fils et sa fille, sa mère à proximité avec des parents. © UNHCR/Kamrul Hasan

Préparation à la mousson de 2019

Le HCR continue de former les réfugiés en tant que premiers intervenants, à solidifier les abris, améliorer les infrastructures et relocaliser les familles en prévision de la mousson de 2019.

Les efforts de préparation à la mousson ont notamment permis la distribution de 90 000 trousses pré-mousson, comprenant des cordes, des câbles, des piquets et des fournitures pour les latrines. Les familles des communautés hôtes touchées par la mousson ont reçu 3 550 tentes et 220 unités d’habitation.

Des séances de sensibilisation sur la préparation aux situations d’urgence ont bénéficié plus de 80 000 Rohingyas, avec plus de 1 200 réfugiés ayant reçu une formation d’intervention d’urgence.

En juillet 2019, plus de 230 réfugiés rohingyas ont suivi une formation à la mousson au camp Nayapara dans le district de Cox’s Bazar au Bangladesh. Cette formation était destinée à former les réfugiés à secourir les gens à risque de se noyer dans les eaux de crue. Pendant les fortes pluies au Bangladesh, des réservoirs et d’autres cours d’eau ont rapidement été saturés.

Seulement quelques jours après la formation, des bénévoles rohingyas ont sauvé un adolescent de la noyade. Ce fut une pratique dramatique des compétences acquises dans un programme soutenu par le HCR et ses partenaires, l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) et la Migrant Offshore Aid Station (MOAS).

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