© UNHCR/Nicolo Filippo Rosso

Un programme d’intégration innovant piloté par le HCR aide les réfugiés à quitter la frontière sud du pays pour s’installer dans des villes offrant davantage d’opportunités.


Le bus qui s’arrête devant un hôtel de la ville d’Aguascalientes, dans le centre du Mexique, est sur la route depuis 19 heures. Les passagers ont l’air épuisés et désorientés, mais la plupart d’entre eux parviennent tout de même à adresser un sourire à Paola Monroy, une employée du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, qui les accueille tous avec une chaleureuse accolade.


Le bus qui s’arrête devant un hôtel de la ville d’Aguascalientes, dans le centre du Mexique, est sur la route depuis 19 heures. Les passagers ont l’air épuisés et désorientés, mais la plupart d’entre eux parviennent tout de même à adresser un sourire à Paola Monroy, une employée du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, qui les accueille tous avec une chaleureuse accolade.

C’est un grand moment pour Marcello*, père célibataire de 42 ans originaire du Honduras, qui a voyagé avec ses trois enfants. « Nous sommes un peu anxieux car nous sommes ici pour commencer une nouvelle vie et nous ne connaissons personne qui puisse nous accueillir, mais c’est un nouveau départ », confie-t-il.

La famille a fui le Honduras après qu’un gang local ait tenté de recruter de force ses deux fils, âgés de 12 et 16 ans. « Nous ne pouvions pas rester, nos vies étaient en danger », explique Marcello. « J’ai vendu tout ce que j’ai pu et c’est ainsi que nous avons entamé notre voyage. »

La première étape de ce périple s’est achevée à Tenosique, dans le sud du Mexique, où Marcello a exercé des petits boulots pendant huit mois en attendant le dénouement de la procédure d’asile. Mais comme d’autres villes du sud du Mexique où se retrouvent la grande majorité des demandeurs d’asile, Tenosique n’a pas pu offrir le travail et la stabilité dont Marcello rêvait pour sa famille.

Travail et stabilité, c’est ce que Marcello et les autres réfugiés qui descendent du bus espèrent trouver à Aguascalientes, une ville de petite taille mais en pleine croissance, avec un secteur automobile et un secteur textile en plein essor et un centre-ville pittoresque datant de l’époque coloniale. C’est l’une des 11 villes du centre et du nord-est du Mexique où les réfugiés sont relocalisés depuis le sud du pays dans le cadre du programme d’intégration géré par le HCR.

Un nouveau départ

Depuis son lancement en 2016, le projet a permis à plus de 31 000 personnes comme Marcello de commencer une nouvelle vie dans l’une de ces villes mexicaines qui peuvent offrir des conditions de vie sûres et abordables, des opportunités d’emploi et un accès à l’éducation et aux services de santé. La ville d’Aguascalientes a accueilli à elle seule quelque 3000 réfugiés, et des bus comme celui dans lequel est arrivé Marcello amènent de nouveaux réfugiés toutes les deux semaines.

Ils passent trois nuits dans un hôtel, reçoivent des informations du HCR et de ses partenaires sur le logement, la délivrance de documents officiels et les possibilités d’emploi, et bénéficient d’un soutien en cas de besoins spécifiques. Une allocation unique en espèces les aide ensuite à couvrir leur premier mois de loyer et d’autres frais.

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Marcello et ses trois enfants à l'hôtel d'Aguascalientes où le HCR fournit un hébergement temporaire aux réfugiés nouvellement arrivés. © HCR/Nicolo Filippo Rosso
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Vue d'Aguascalientes, qui a accueilli 3 000 réfugiés dans le cadre du programme d'intégration. © HCR/Nicolo Filippo Rosso
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Paola Monroy, collaboratrice de terrain du HCR, accueille les réfugiés à leur descente du bus à Aguascalientes. © HCR/Nicolo Filippo Rosso

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