Fathma, 36 ans, est une réfugiée érythréenne en Éthiopie.

Fathma, 36 ans, est une réfugiée érythréenne en Éthiopie. Après avoir vécu huit ans dans le camp de réfugiés de Shimelba, il y a huit mois, elle s’est retrouvée à fuir pour sauver sa vie lorsque le conflit du Tigré a atteint le camp qui a finalement été détruit. © HCR/Olga Sarrado Mur

Après avoir vécu huit ans dans le camp de réfugiés de Shimelba, Fathma (sur la photo ci-dessus), une réfugiée érythréenne, a été une nouvelle fois forcée de fuir pour se mettre à l’abri. Le camp où elle vivait a été détruit lors des affrontements qui déchirent actuellement la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie. Elle fait désormais partie des réfugiés qui ont trouvé une protection dans les camps de Mai Aini et d’Adi Harush, dans le sud du Tigré.

« Nous vivons dans la peur, nous avons tout perdu », explique Fathma, avouant qu’elle n’en peut plus d’être régulièrement déplacée d’un endroit à l’autre avec ses enfants. « Je me sens impuissante. Je veux offrir un meilleur avenir à mes enfants et la possibilité de continuer à aller à l’école. »

Plus d’un an après le début du conflit, la crise humanitaire et l’insécurité qui perdurent dans le nord de l’Éthiopie continuent d’avoir des répercussions considérables. La situation reste profondément préoccupante pour les réfugiés comme Fathma, ainsi que pour les personnes déplacées et la population qui les accueille. La population civile ayant accès à des services et à une assistance extrêmement limités, les besoins humanitaires ne font qu’augmenter avec les nouvelles vagues de déplacement forcé.

Le conflit qui déchire les trois régions du nord de l’Éthiopie, à savoir le Tigré, l’Afar et l’Amhara, a provoqué le déplacement de plus de trois millions de personnes dans le pays, des déplacements qui continuent de se produire chaque jour. Près de 9,4 millions de personnes ont besoin de nourriture et d’autres secours de toute urgence. Le HCR s’efforce également de venir en aide à des milliers de réfugiés érythréens vivant dans le pays, ainsi qu’aux Éthiopiens installés dans l’est du Soudan.

Femme tenant du pain frais.

Ethiopie. Beyenesh, une femme déplacée à l’intérieur du pays par le conflit du Tigré, prépare du pain traditionnel dans un four en argile de fortune. © HCR/Olga Sarrado Mur

En novembre, Beyenesh (sur la photo ci-dessus) a dû fuir son domicile au Tigré lorsque les affrontements ont atteint sa ville natale. Elle vit désormais avec ses enfants dans le site de Five Angels à Shire, dans l’ouest du Tigré, qui accueille des familles déracinées. « Nous avons faim; parfois nous n’avons qu’un morceau de pain sec à manger, mais au moins nous sommes en sécurité », explique-t-elle pendant qu’elle fait cuire le pain du petit-déjeuner dans un four en terre qu’elle a fabriqué et qu’elle partage avec ses voisins.

En plus de distribuer aux personnes déplacées des couvertures, des ustensiles de cuisine et des matériaux pour abris, le HCR a mis en place un réseau d’une cinquantaine de bureaux de protection, destinés à plus de 500 000 personnes, avec le projet d’en créer davantage si nécessaire. Dans la capitale régionale du Tigré, le HCR a également installé un nouvel entrepôt de 2 000 mètres carrés, avec une capacité suffisante pour stocker des articles de secours d’ordre vital. Toutefois, la situation instable sur le plan sécuritaire engendre d’importantes difficultés pour le HCR et ses partenaires, et compromet leur capacité à travailler et à fournir une assistance aux populations malgré tous les efforts déployés.

 

VEUILLEZ FAIRE UN DON POUR SOUTENIR LES PERSONNES DÉPLACÉES DANS LA RÉGION DU TIGRAY

 

Publie par le HCR Canada 2, avenue St. Clair Ouest, bureau 802, Toronto (Ontario) M4V 1L5.

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