Une famille de 4 devant un mur de brique.

Après avoir été forcés de fuir les violences, Aguiratou Diallo (à droite) et sa famille sont des déplacés internes. Ils ont été photographiés à Ouahigouya au Burkina Faso, en janvier 2021. © HCR/Moussa Bougna


Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Boris Cheshirkov – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 07 mai 2021 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est vivement préoccupé par les conséquences humanitaires des récentes violences au Burkina Faso qui ont causé la mort de 45 personnes et en ont forcé plus de 17 500 autres à fuir leurs foyers au cours des 10 derniers jours.

Lors d’une série d’attaques menées dans trois régions distinctes, des hommes armés ont réduit des maisons en cendres et abattu des civils. Les assaillants ont également détruit des centres de santé, et endommagé des habitations et des commerces.

Dans la région Est, plus de 4400 personnes ont fui vers les villes de Foutouri et Tankoualou, après une attaque contre le village de Kodyel. Dans la région Nord, la violence a poussé 10 200 personnes à fuir vers Ouahigouya – une zone qui avait déjà été le théâtre d’arrivées plus tôt cette année. Dans la région du Sahel, plus de 3200 personnes ont été récemment déplacés. Nos équipes constatent une tendance à la hausse du nombre de personnes qui fuient leurs foyers et qui rejoignent de vastes centres urbains plus sécurisés.

La plupart des personnes arrivent avec peu ou pas d’effets personnels. Certaines ont été généreusement accueillies par des familles d’accueil, tandis que d’autres ont trouvé refuge dans des bâtiments publics comme des écoles et d’autres abris temporaires. Elles ont d’urgence besoin de nourriture, d’abris, d’eau potable et de soins de santé.

A Ouahigouya, notre personnel et nos partenaires enregistrent les nouveaux arrivants et leur apportent un soutien psychologique et une aide pour l’hébergement. Dans certaines zones des régions de l’Est et du Sahel, l’insécurité limite notre capacité à venir en aide aux personnes qui en ont le plus besoin.

Le HCR exprime sa solidarité envers les autorités burkinabés et les personnes victimes des violences, et appelle à une action concertée pour rétablir la paix et la stabilité. Avec nos partenaires, nous nous tenons prêts à aider les personnes nouvellement déplacées, et à apporter notre appui aux autorités et aux communautés d’accueil qui sont en première ligne pour l’aide aux déplacés.

Les violences au Burkina Faso ont déjà forcé plus de 1,14 million de personnes à fuir leurs foyers en quête de sécurité depuis un peu plus de deux ans. Le pays continue également d’accueillir plus de 20 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement originaires du Mali. Des ressources supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires croissants. Le financement des efforts de réponse menés par le HCR demeure très limité, avec seulement 22% reçu à ce jour sur le montant recherché de 91,6 millions de dollars.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

Publié par le HCR, le 7 mai 2021.

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