Le réfugié afghan Abdulrahim Rostami, 66 ans, tient en main son carnet d’assurance-maladie à Téhéran, en Iran.

Le réfugié afghan Abdulrahim Rostami, 66 ans, tient en main son carnet d’assurance-maladie à Téhéran, en Iran. © HCR/Andrew McConnell


Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Babar Baloch – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 06 avril 2021 au Palais des Nations à Genève.

Alors que la pandémie de Covid-19 continue d’affecter les réfugiés et les communautés d’accueil en Iran, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, assure que 20 000 réfugiés supplémentaires peuvent désormais accéder au régime iranien d’assurance-maladie, ce qui porte à 120 000 le nombre total de réfugiés bénéficiant d’une assurance-maladie dans le pays.

L’assurance-maladie vise à fournir des soins de santé aux personnes les plus vulnérables qui en ont désespérément besoin, parmi les quelque 800 000 réfugiés afghans accueillis dans le pays selon les estimations du gouvernement iranien.

En 2020, le HCR avait couvert les coûts des primes pour environ 100 000 réfugiés vulnérables bénéficiant du régime iranien d’assurance-maladie publique universelle (UPHI). Cependant, la pandémie de Covid-19 et le ralentissement économique actuel en Iran augmentent la vulnérabilité des réfugiés. De ce fait, le HCR a accepté d’augmenter temporairement le nombre de réfugiés couverts dans le cadre de ce programme.

Malgré les difficultés, l’Iran a continué d’accorder généreusement aux réfugiés l’accès à l’éducation et aux services de santé. L’Iran est l’un des rares pays au monde à offrir aux réfugiés la possibilité de s’enregistrer auprès de son régime national d’assurance-maladie pour les services de santé publique secondaires et tertiaires essentiels, et ce au même titre que les ressortissants iraniens.

Le régime iranien d’assurance-maladie permet aux bénéficiaires de recevoir des traitements et d’être hospitalisés gratuitement dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Il subventionne également le coût des opérations chirurgicales, des dialyses, de la radiologie, des tests de laboratoire, des soins ambulatoires, etc.

Cependant, de nombreux réfugiés n’ont pas les moyens d’assumer le coût des primes. L’impact de la pandémie sur les moyens de subsistance est particulièrement grave pour les réfugiés, qui dépendent généralement d’emplois précaires et instables. Beaucoup d’entre eux n’ont plus les moyens de satisfaire leurs besoins les plus élémentaires, y compris le coût de l’assurance-maladie qui représente, selon les estimations, environ 40% des dépenses mensuelles d’une famille réfugiée.

Le HCR craint que de moins en moins de réfugiés puissent assumer le coût de l’assurance-maladie en 2021 et au-delà, ce qui augmente la probabilité qu’ils ne se fassent pas soigner pour des problèmes de santé urgents ou qu’ils aient recours à des emprunts ou à l’envoi de leurs enfants au travail, dans le seul objectif de pouvoir payer des soins de santé. De ce fait, les réfugiés deviendront encore plus vulnérables.

Parallèlement, dans un contexte de hausse des besoins, les contributions accordées au HCR pour son travail d’aide aux réfugiés en Iran sont de plus en plus limitées, ce qui entrave notre capacité à répondre de manière appropriée aux besoins croissants. L’appel de fonds du HCR pour 2021, d’un montant de 97 millions de dollars, n’est financé qu’à hauteur de 7%.

En décembre 2019, le HCR, avec ses partenaires, a lancé une plateforme de soutien dans le cadre de la Stratégie de solutions pour les réfugiés afghans pour partager la charge plus équitablement et créer de véritables solutions pour les Afghans déracinés. Les soins de santé pour les réfugiés afghans en Iran sont pris en charge dans le cadre de cette plateforme.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

Publié par le HCR, le 6 avril 2021.

Pin It on Pinterest