Soudan du Sud

Deux enfants traversent une route inondée dans le comté de Maban, au Soudan du Sud. © HCR/Elizabeth Stuart

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Andrej Mahecic – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 18 octobre 2019 au Palais des Nations à Genève.

Les inondations sans précédent qui ont frappé le comté sud-soudanais de Maban ont touché près de 200 000 personnes parmi les populations locales et réfugiées.

Plus de 150 000 réfugiés originaires du Soudan vivent dans ce comté de l’État du Haut-Nil.

En voie de relèvement après six ans de guerre civile, le Soudan du Sud est aujourd’hui confronté à des inondations d’une ampleur jamais vue dans la région durant quatre décennies.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, travaille aux côtés de ses partenaires et des autorités locales pour accélérer l’acheminement de l’aide d’urgence. Les populations se réfugient là où les terres ont été épargnées, principalement sur de petits îlots, car de vastes zones ont été submergées par des niveaux d’eau sans précédent.

À cette époque de l’année, cette zone proche de Bunj, la capitale de Maban, est sujette aux inondations provoquées par les fortes précipitations saisonnières. Dans les hauts plateaux éthiopiens, les pluies sont surabondantes, plus intenses et plus irrégulières, contribuant à grossir les larges rivières à travers toute la région.

Les données de précipitations les plus récentes dans l’ouest de l’Ethiopie montrent des précipitations supérieures à la moyenne au cours des 90 derniers jours, en nette augmentation depuis fin septembre. Les statistiques indiquent qu’au cours des 30 derniers jours, plus de 230 pour cent des précipitations normales y sont tombées, avec une chute estimée à 425 mm contre un peu moins de 200 mm en moyenne. C’est plus du double des précipitations moyennes pour ces quatre dernières semaines.

Les populations touchées ont d’urgence besoin d’une assistance humanitaire. Les habitants et les réfugiés ont fui leurs foyers, emportant leurs possessions, pour se réfugier tous ensemble sur des îlots à sec. Les inondations ont également submergé les routes principales, ce qui complique l’accès aux camps de réfugiés pour les travailleurs humanitaires. Les écoles de la région sont également restées fermées.

Les inondations ont également impacté l’accès aux services publics, notamment les hôpitaux, et endommagé les installations d’assainissement, d’où une augmentation des risques sanitaires. Nous sommes préoccupés par l’aggravation possible des risques et par la propagation de maladies du fait des inondations. Le Soudan du Sud a été déclaré exempt de choléra l’année dernière et il y a lieu de craindre une résurgence de cette maladie mortelle.

Les réfugiés et les populations locales ont principalement besoin d’abris d’urgence, de nourriture, d’eau et d’installations sanitaires. À titre de réponse immédiate, le HCR a pré-positionné des kits d’abris d’urgence et une assistance matérielle pour aider plus de 5000 familles affectées, soit quelque 25 000 personnes, à reconstruire et réparer les abris endommagés, mais un complément d’aide est nécessaire.

Le Soudan du Sud accueille actuellement près de 300 000 réfugiés, principalement originaires des États soudanais du Nil bleu et du Sud-Kordofan. Le pays compte également près de 1,5 million de déplacés internes.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

Publie par le HCR, le 18 octobre 2019

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