Un groupe de Vénézuéliens vient d’arriver à l’aéroport international de Recife.

Un groupe de Vénézuéliens vient d’arriver à l’aéroport international de Recife avant son transfert vers Igarassu, dans l’Etat de Pernambuco au Brésil. © HCR/Allana Ferreira


Communiqué de presse conjoint HCR/OIM

Genève – Plus de 50 000 Vénézuéliens ont déjà été relocalisés depuis l’Etat reculé de Roraima au nord du Brésil, vers 675 villes brésiliennes, grâce à une initiative modèle menée par les autorités brésiliennes.

Depuis son lancement il y a trois ans, la stratégie de relocalisation a déjà permis d’aider près d’un Vénézuélien sur cinq dans le pays à améliorer significativement sa qualité de vie.

Selon une enquête menée par le HCR auprès de 360 familles vénézuéliennes relocalisées, plus de 77 pour cent d’entre elles avaient trouvé un emploi dans les semaines qui ont suivi leur arrivée à destination, alors que seulement sept pour cent avaient auparavant une source de revenu à Roraima. Par conséquent, les familles ont indiqué que, dans les six à huit semaines suivant leur installation dans une nouvelle ville, leurs revenus avaient augmenté.

Avant leur relocalisation, six personnes interrogées sur dix vivaient dans des abris temporaires et trois pour cent d’entre elles étaient sans abri. Quatre mois après la relocalisation, personne ne dormait plus dans la rue. La majorité d’entre elles louaient leurs logements, et seulement cinq pour cent vivaient dans des lieux d’hébergement temporaires. De plus, après avoir été relocalisées, toutes les familles avaient au moins un enfant scolarisé, contre seulement 65% d’entre elles avant leur transfert.

La stratégie de relocalisation s’inscrit dans le cadre de l’opération Welcome (Operação Acolhida), menée par le gouvernement fédéral pour répondre à l’afflux de réfugiés et de migrants vénézuéliens au Brésil. Elle vise à réduire la pression portée sur les communautés frontalières vulnérables où arrivent les Vénézuéliens, et à favoriser l’intégration en aidant les réfugiés et les migrants à trouver de nouvelles opportunités d’emploi dans d’autres villes.

« Grâce à sa détermination, le Brésil a trouvé des solutions à long terme pour répondre à la détresse des réfugiés et des migrants vénézuéliens, malgré le défi supplémentaire posé par la pandémie de Covid-19 », a déclaré Jose Egas, le représentant du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, au Brésil. « La stratégie de relocalisation interne au sein du pays s’est avérée efficace pour accorder aux Vénézuéliens déracinés la chance d’un nouveau départ. Elle constitue une pratique exemplaire, tant au niveau de la région que pour le reste du monde. »

Malgré la pandémie de Covid-19, les relocalisations n’ont pas cessé durant l’année passée. Depuis le début de la pandémie, plus de 1000 Vénézuéliens ont été relocalisés en toute sécurité chaque mois.

« La réponse mise en œuvre par le gouvernement brésilien a permis d’aider efficacement des dizaines de milliers de Vénézuéliens à reconstruire leur vie au Brésil dans la dignité », a déclaré le chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Brésil, Stéphane Rostiaux. « Nous avons franchi une étape importante dans le contexte d’une pandémie qui a bouleversé de manière inattendue la vie de nombreuses personnes. Nous devons continuer à travailler ensemble pour soutenir les personnes les plus vulnérables. »

Toutes les personnes qui ont pris l’avion lors de leur transfert pour la relocalisation ont passé un test de dépistage du Covid-19, tandis que d’autres mesures ont été appliquées pour empêcher la propagation de la maladie.

Parmi les personnes relocalisées, 47% sont des femmes et des jeunes filles et 37% sont des mineurs. La grande majorité (88%) a voyagé en famille. Environ 260 000 réfugiés et migrants vénézuéliens vivent actuellement au Brésil, selon les statistiques gouvernementales.

Les efforts de relocalisation volontaire dans le cadre de l’opération Welcome sont soutenus par la plateforme régionale de coordination inter-agences (R4V) composée de 48 organisations de la société civile et des Nations Unies, sous la direction de l’OIM et du HCR.

Depuis 2018, l’OIM et le HCR ont aidé à la vérification des documents, à l’organisation de consultations médicales avant le départ, au financement des frais de voyage, à la recherche de structures d’accueil appropriées pour les personnes ayant des besoins spécifiques, de financement pour l’amélioration des infrastructures et d’autres dépenses du programme.

Les agences aident également les réfugiés et les migrants dans leur recherche d’emploi et à poursuivre leur voyage, si nécessaire.

Le plan d’aide aux réfugiés et aux migrants qui s’inscrit dans le cadre de la plateforme R4V pour le Brésil nécessite 98 millions de dollars pour aider les Vénézuéliens dans le pays, y compris les activités liées à la stratégie de relocalisation.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

Au Brésil:

A Panama:

A Genève:

Publié par le HCR, le 20 avril 2021.

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