Des réfugiés ukrainiens interagissent avec le personnel du HCR dans un centre d'accueil.

Le Haut Commissaire assistant du HCR chargé des opérations, Raouf Mazou, (à gauche) a visité un nouveau Point Bleu à Isaccea, en Roumanie, où les réfugiés peuvent recevoir des soins et des informations après avoir traversé la frontière depuis l’Ukraine. © HCR/Gabriela Leu

Au terme d’une visite d’une semaine en Roumanie et en Moldavie, Raouf Mazou a exprimé son admiration pour la remarquable solidarité manifestée dans les deux pays à l’égard des personnes fuyant l’Ukraine.

« Ces derniers jours, j’ai été le témoin direct de la générosité qui a jusqu’à présent caractérisé la réponse à l’arrivée des réfugiés d’Ukraine », a déclaré Raouf Mazou au terme de sa visite. « Nous devrions tous exprimer notre profonde reconnaissance aux gouvernements et aux populations de la Roumanie et de la Moldavie pour avoir ouvert leurs cœurs et leurs maisons à ceux qui en ont besoin, en ces temps très difficiles. »

Lors d’une réunion en Roumanie avec le Premier ministre Nicolae Ciucă, le Haut Commissaire assistant a salué la solide réponse d’urgence aux frontières et à l’intérieur du pays, qui a jusqu’à présent accueilli quelque 650 000 réfugiés. Il a mentionné les mesures rapides prises par le gouvernement roumain pour garantir l’accès aux droits et aux services par le biais d’une protection temporaire, ainsi que la forte coordination de la réponse par la cellule nationale d’urgence.

Les autorités nationales ont assuré un accès rapide au territoire, à l’assistance et au transport en toute sécurité. En visitant les Points Bleus mis en place conjointement par le HCR et de l’UNICEF à Isaccea et Siret, Raouf Mazou a été témoin de la coordination entre les ONG locales et les autorités, qui fournissent des informations et identifient les réfugiés vulnérables, y compris les enfants non accompagnés et séparés, afin de les orienter vers des structures de protection.

Le 7 avril, le Haut Commissaire assistant a visité le poste frontière de Palanca, l’un des points de passage les plus fréquentés vers la Moldavie depuis l’Ukraine. Plus tôt dans la semaine, alors qu’il était en Roumanie, il a visité le centre de transit de Husi, vers lequel plus de 7 000 réfugiés en provenance de Palanca ont été transférés grâce à l’étroite coopération entre les deux gouvernements, avec le soutien du HCR, de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et de l’Organisation internationale pour les migrations.

Depuis le début du conflit, plus de 400 000 réfugiés ont traversé la frontière pour se rendre en Moldavie. Des dizaines de milliers d’entre eux ont été aidés à poursuivre leur voyage vers d’autres pays, notamment grâce aux promesses faites par les pays de l’UE d’accueillir des réfugiés d’Ukraine provenant de Moldavie. « Les engagements pris par les pays européens de transférer les réfugiés de Moldavie sur leur territoire constituent un effort pour partager les responsabilités et alléger la pression sur les pays d’accueil, comme le préconise le Pacte mondial sur les réfugiés », a déclaré Raouf Mazou.

Il a également visité la MoldExpo à Chișinău, qui fait office de centre d’hébergement, de Point Bleu et de centre d’inscription au programme d’aide en espèces du HCR. Les inscriptions augmentent rapidement en Moldavie depuis le lancement du programme à la fin du mois de mars. En collaboration avec le gouvernement et le Programme alimentaire mondial, l’objectif de ce programme est de fournir de l’argent liquide à quelque 150 000 personnes, ainsi qu’aux familles d’accueil moldaves qui ont ouvert leur foyer aux réfugiés ayant fui l’Ukraine.

La nécessité de renforcer les systèmes nationaux existants afin de leur permettre de répondre aux besoins des réfugiés et des communautés d’accueil est essentielle, en particulier compte tenu de l’ampleur de cette crise, comme cela a été évoqué avec Sergiu Odainic, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration européenne de la Moldavie. Après une étape initiale de trois mois, les réfugiés devraient pouvoir accéder aux mécanismes de soutien nationaux, ce qui permettrait d’éviter la mise en place de systèmes parallèles.

« La mobilisation et la solidarité de l’ensemble de la société dont j’ai été témoin au cours de ma visite – du gouvernement à la société civile en passant par les bénévoles – ont été une véritable leçon d’humilité. Nous devons veiller à ce qu’elles atteignent tous les réfugiés, quel que soit l’endroit », a déclaré Raouf Mazou.

Contacts pour les médias :

Publie par le HCR, le 09 avril 2022.

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