Des réfugiés maliens assis dehors.

Des réfugiés maliens qui ont été forcés de fuir les attaques d’insurgés armés dans la région de Tahoua au Niger. Photo d’archives, 2020. © 6MProductions/Sourig Aboutali

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Boris Cheshirkov – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 23 mars 2021 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, condamne fermement les attaques survenues dans l’ouest du Niger qui ont causé la mort de 137 personnes, dont beaucoup étaient déjà déplacées après avoir fui de précédentes violences.

Dimanche après-midi, des assaillants armés se déplaçant à moto ont attaqué les villages d’Intazayane, de Bakorat et de Wirsnat, dans la région de Tahoua au Niger. Ces villages sont situés à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Mali. Certains des blessés ont été évacués vers la ville de Tahoua, à 150 kilomètres des lieux de l’attaque.

Le HCR évalue les besoins et se tient prêt à fournir des soins de santé aux personnes affectées ainsi qu’à assurer leur protection, alors que les populations pourraient rejoindre les villes voisines d’Intikane, de Telemces et de Tahoua, où nous fournissons déjà, avec nos partenaires, une assistance humanitaire aux réfugiés, aux déplacés internes et aux personnes vulnérables parmi les communautés d’accueil.

A Intikane, une vaste zone d’accueil de réfugiés maliens (20 000) et de Nigériens déplacés (15 000) ainsi que leurs troupeaux, 7000 réfugiés viennent tout juste de revenir après une attaque survenue en mai 2020 – lors de laquelle des groupes armés avaient assassiné des représentants de réfugiés et un chef de la communauté d’accueil locale. Les assaillants avaient détruit la principale station d’eau et les canalisations ainsi qu’une tour de téléphonie mobile, coupant la communication et l’approvisionnement en eau pour la population déplacée et la communauté d’accueil.

Au Niger, les régions de Tahoua et de Tillaberi, situées à la frontière avec le Burkina Faso et le Mali, accueillent actuellement 204 000 réfugiés et déplacés internes.

Le HCR réitère son appel urgent aux parties belligérantes au Sahel afin qu’elles protègent les civils, y compris les personnes déracinées et les communautés d’accueil, car ce sont les civils qui subissent en premier lieu les attaques croissantes au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, au Sahel, sont à l’épicentre de l’une des crises de déplacement et de protection à la croissance la plus rapide au monde. Le Sahel accueille déjà près de trois millions de réfugiés et de déplacés internes.

Malgré l’insécurité croissante, les Nigériens continuent de faire preuve de générosité envers les personnes qui fuient les violences dans les régions du Sahel et du lac Tchad en Afrique.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

 

Publié par le HCR, le 24 mars 2021.

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