Dans une étape importante vers l’élimination de l’apatridie sur son territoire, le Turkménistan a accordé la citoyenneté à 2580 personnes, suite à un décret présidentiel promulgué à ce sujet en décembre.

Soixante pour cent des personnes destinées à bénéficier de ce décret sont des femmes apatrides, représentant 19 origines ethniques.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se félicite de cette mesure, la toute dernière d’une série de dispositions mises en œuvre par cet État d’Asie centrale pour lutter contre l’apatridie.

Au cours des 15 dernières années, le Turkménistan a accordé la citoyenneté à 26 000 réfugiés et apatrides. Parmi eux, quelque 13 000 apatrides ont été naturalisés depuis l’adhésion du pays, en 2011, à la Convention de 1954 relative au statut des apatrides.

En juillet 2020, l’adoption d’une loi sur l’état-civil avait contribué à prévenir l’apatridie infantile en garantissant que tous les enfants nés dans le pays y soient enregistrés – y compris ceux dont les parents sont sans papiers. Cette toute nouvelle loi et la résolution des cas d’apatridie existants font suite aux engagements pris par le Turkménistan, lors d’un événement de haut niveau sur l’apatridie que le HCR a organisé en 2019.

Dans le cadre de la campagne mondiale #IBelong #Jexiste visant à éliminer l’apatridie d’ici 2024, le HCR travaille en étroite collaboration avec le gouvernement du Turkménistan sur les efforts de prévention et de résolution des cas d’apatridie.

« Le Turkménistan a de nouveau démontré son engagement à éliminer l’apatridie, mettant fin à une situation d’invisibilité pour des milliers de personnes. Nous sommes convaincus que ce pays poursuivra ses efforts pour résoudre le problème de l’apatridie et intégrer chaque apatride sur son territoire dans les années à venir, si possible d’ici 2024 », a déclaré Hans Friedrich Schodder, Représentant du HCR pour l’Asie centrale.

L’apatridie affecte des millions de personnes dans le monde entier, les privant souvent de l’accès à des droits fondamentaux que les citoyens considèrent comme acquis. Environ 4,2 millions d’apatrides sont comptabilisés dans les rapports statistiques de 79 pays, mais le HCR estime que l’ampleur réelle de l’apatridie est beaucoup plus importante.

 

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

Publié par le HCR, le 22 décembre 2020.

Pin It on Pinterest