Venezuelan doctor Samuel, 27, fled to Ecuador in 2018 where he now cares for locals and Colombian refugees during the pandemic

Samuel, 27 ans et médecin vénézuélien, a fui en 2018 vers l’Equateur où, depuis l’arrivée de la pandémie, il prodigue des soins aux nationaux et aux réfugiés colombiens. © UNHCR/Jaime Giménez

Il y a deux jours, nous annoncions qu’un nombre sans précédent de personnes se trouvaient en situation de déplacement forcé. Plus de 82,4 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont vu leur vie bouleversée par la guerre, les violences et la persécution. Tandis que nous passions une grande partie de l’année 2020 chez nous pour rester en sécurité, ils étaient contraints de fuir leur foyer pour simplement rester en vie.

Alors que les dirigeants mondiaux semblent ne pas pouvoir ou ne pas vouloir faire la paix, toujours plus de personnes déracinées en paient le prix. Ne serait-ce qu’au cours des trois dernières années, près d’un million d’enfants sont nés en exil. Quel sera leur avenir ? Quelles possibilités auront-ils de réaliser leur plein potentiel ?

La Journée mondiale des réfugiés, que nous célébrons aujourd’hui, devrait rappeler aux responsables politiques qu’il est indispensable de redoubler d’efforts pour prévenir et régler les conflits et les crises. Il faut protéger les personnes, quelles que soient leur race, leur nationalité, leurs croyances ou autres caractéristiques. Il est essentiel de dénoncer et lutter contre l’injustice, plutôt que de semer la division et de fomenter la haine ; d’être déterminé à trouver des solutions pragmatiques et durables aux crises plutôt que de blâmer autrui ou dénigrer les victimes.

En d’autres termes, les dirigeants doivent se mobiliser et œuvrer ensemble pour résoudre les défis mondiaux d’aujourd’hui.

Mais la Journée mondiale des réfugiés est aussi l’occasion de célébrer le courage des réfugiés. Ces personnes qui ont tout perdu et qui malgré tout continuent d’avancer, portant les blessures de la guerre et des persécutions, les angoisses de l’exil.

Au cours des derniers mois, une période dominée par la pandémie, nous avons pu constater que les réfugiés – qui ont besoin, qui méritent et qui ont droit à une protection internationale, à la sécurité et à une assistance – se sont aidés mutuellement et ont contribué au bien-être de leurs communautés d’accueil.

Lorsqu’ils en ont eu l’opportunité, ils ont été en première ligne de la réponse à la pandémie de COVID-19, en tant que médecins, infirmiers, agents de nettoyage, travailleurs humanitaires, soignants, commerçants, éducateurs et beaucoup d’autres fonctions. Ils ont fourni des services essentiels alors que nous luttions collectivement contre le virus. Avec leurs communautés d’accueil, ils ont généreusement partagé le peu de ressources à leur disposition et soutenu ceux qui en avaient le plus besoin.

Le mois prochain, dans un tout autre environnement, ils nous montreront ce qu’ils peuvent accomplir lorsqu’ils sont inclus dans la société et qu’ils jouissent des mêmes opportunités que les autres : les athlètes réfugiés seront au départ des Jeux Olympiques de Tokyo et rivaliseront avec les meilleurs sportifs de la planète.

En cette Journée mondiale des réfugiés, alors que nous prenons le temps d’exprimer notre solidarité envers les personnes déplacées au sein de nos communautés et à travers le monde, j’espère que chacun d’entre nous saura reconnaitre et admirer la volonté, la détermination et les contributions essentielles des personnes qui ont été forcées de fuir. Chaque jour de l’année, mes collègues et moi-même avons le privilège d’être témoins de leur ténacité et de leurs accomplissements, ce qui – particulièrement aujourd’hui – devrait être une source d’inspiration pour chacun, partout à travers le monde.

Publié par le HCR, le 19 juin 2021

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