Une réfugiée salvadorienne effectue un réassort dans les rayons d’un commerce alimentaire.

Une réfugiée salvadorienne effectue un réassort dans les rayons d’un commerce alimentaire à Monterrey, au Mexique, où elle travaille en tant que responsable d’équipe. © HCR/Gabriela Pérez Montiel


Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Babar Baloch – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 08 juin 2021 au Palais des Nations à Genève.

Un programme d’intégration innovant mené par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a aidé plus de 10 000 réfugiés à la relocalisation à l’intérieur du Mexique et à recommencer leur vie dans leur nouvelle communauté.

Le cap des 10 000 a été franchi fin mai, alors que le HCR intensifie ses efforts pour aider le nombre croissant de réfugiés qui sont arrivés dans le pays en quête de protection.

Plus de 70 pour cent de toutes les demandes d’asile au Mexique sont déposées dans le sud du pays, où les possibilités d’intégration et les services sont limités pour les personnes ayant obtenu le statut de réfugié. Depuis son lancement en 2016, le programme leur fournit une aide à la relocalisation dans l’une des huit villes participantes situées au centre et au nord du pays. Dans ces régions, les marchés du travail et du logement, ainsi que les systèmes d’éducation et de santé ont la capacité d’intégrer les réfugiés, en raison de la transition démographique et de la croissance économique.

Le HCR soutient les bénéficiaires de ce programme en leur offrant un logement temporaire, des cours sur les tendances culturelles, une formation professionnelle, une inscription à l’école et un placement professionnel. Après deux ans de résidence permanente, les réfugiés peuvent demander la naturalisation.

Une récente étude des Nations Unies a montré l’efficacité de ce programme : lorsqu’ils se trouvaient dans le sud du Mexique, seuls 10 pour cent des réfugiés occupaient un emploi et 17 pour cent comptaient sur des emplois informels sporadiques. Après leur relocalisation, 92 pour cent occupaient un emploi formel, avec des revenus en moyenne 60% plus élevés que dans le sud. Actuellement, plus de 170 entreprises nationales et multinationales emploient des réfugiés dans le cadre du programme.

Les communautés locales bénéficient également de l’augmentation des recettes fiscales et des cotisations de sécurité sociale. À titre indicatif, au cours des 12 prochains mois, les 10 000 réfugiés relocalisés à ce jour devraient générer des taxes supérieures au budget 2021 de la COMAR, la Commission mexicaine d’aide aux réfugiés.

Alors que la pandémie de Covid-19 continue d’affecter les moyens de subsistance et les situations économiques à travers le monde entier, le HCR aimerait voir ce modèle reproduit dans davantage de pays afin de soutenir l’autonomie des réfugiés et les contributions en retour qui sont bénéfiques pour leurs hôtes.

Au Mexique, le HCR a augmenté son objectif pour le programme d’intégration en 2021 et cherche à être en mesure de relocaliser 20 000 personnes par an depuis le sud du pays. Pour y parvenir, nous travaillons avec le soutien financier de fondations du secteur privé, en collaboration avec les autorités fédérales et locales. Ces efforts sont étayés par les engagements pris dans le cadre du MIRPS, un cadre de travail pour la recherche de solutions qui vise à lutter contre les causes et les conséquences des déplacements forcés dans la région.

La décision d’augmenter les objectifs de relocalisation intervient également dans un contexte où un nombre croissant de personnes arrivent au Mexique en quête de protection.

Au total, plus de 50 000 personnes ont obtenu le statut de réfugié au Mexique depuis 2013. La majorité d’entre elles fuyaient les violences des gangs, l’extorsion et la persécution dans certaines régions d’Amérique centrale.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

Publié par le HCR, le 8 juin 2021.

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