
Des réfugiés soudanais arrivent dans la ville frontalière d’Adré, au Tchad, en octobre 2024. © HCR/Andrew McConnell
Ceci est un résumé des déclarations de Shabia Mantoo, porte-parole du HCR – à qui toute citation peut être attribuée – lors du point de presse tenu ce 24 juin 2025 au Palais des Nations à Genève.
GENÈVE – Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, estime que 2,5 millions de réfugiés dans le monde auront besoin d’être réinstallés l’année prochaine, selon le rapport Projected Global Resettlement Needs (Besoins mondiaux en matière de réinstallation) publié ce matin.
Si ce chiffre reste élevé, les besoins annuels en matière de réinstallation ont diminué pour l’année prochaine, en dessous des 2,9 millions en 2025, alors même que le nombre de réfugiés dans le monde continue d’augmenter. Cette baisse s’explique principalement par l’évolution de la situation en Syrie, qui a permis des retours volontaires. Nous constatons que certaines personnes retirent leur demande de réinstallation afin de rentrer chez elles pour reconstruire leur vie.
En 2026, les groupes de réfugiés qui auront le plus grand besoin d’être réinstallés sont les Afghans (573 400), les Syriens (442 400), les Soudanais du Sud (258 200), les Soudanais (246 800), les Rohingyas (233 300) et les Congolais (179 500). Les principaux pays d’accueil des réfugiés qui devront être réinstallés sont l’Iran (348 900), la Türkiye (258 000), le Pakistan (215 000), l’Éthiopie (213 950) et l’Ouganda (174 000).
La réinstallation offre une alternative concrète aux périples dangereux, elle témoigne d’une solidarité internationale forte et favorise les partenariats avec les pays d’accueil. En proposant des solutions aux réfugiés qui ont des besoins urgents et qui dépendent fortement de l’aide, la réinstallation contribue également à alléger la pression sur les systèmes nationaux des pays d’accueil, favorisant ainsi des réponses durables.
En 2025, cependant, les quotas de réinstallation devraient être les plus bas depuis deux décennies, tombant même en dessous des niveaux observés pendant la pandémie de Covid-19, lorsque de nombreux pays ont suspendu leurs programmes. Cette baisse spectaculaire des places disponibles risque de réduire à néant les progrès importants réalisés ces dernières années grâce aux efforts collectifs, tout en exposant les réfugiés à davantage de dangers.
Compte tenu des besoins et du nombre limité de places disponibles pour la réinstallation des réfugiés, le HCR appelle les États de réinstallation à maintenir leurs programmes et à augmenter leurs capacités d’accueil. Nous demandons également des programmes de réinstallation plus prévisibles et plus souples, ainsi qu’une allocation adaptable des quotas le long des principales routes migratoires.
Pour 2026, la communauté internationale s’est fixée pour objectif de réinstaller 120 000 réfugiés. L’histoire récente montre que cet objectif est réalisable. Si des quotas de réinstallation plus importants restent essentiels pour atteindre ces objectifs, les quotas plus modestes resteront tout aussi importants dans les années à venir, en particulier si les dossiers peuvent être traités rapidement et examinés à distance.
Depuis plus de 70 ans, le HCR facilite la réinstallation, qui représente une planche de salut pour les réfugiés, en offrant des solutions aux personnes confrontées à des risques graves tels que l’expulsion, la violence, les urgences médicales et d’autres menaces critiques, et nous continuerons à le faire.
L’année dernière, malgré les difficultés, plus de 116 000 réfugiés ont eu la possibilité de trouver la sécurité et de reconstruire leur vie grâce à la réinstallation soutenue par le HCR. Chaque endroit sûr a une valeur inestimable pour celles et ceux qui fuient le danger.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Genève: Shabia Mantoo, mantoo@unhcr.org
Publié initialement par le HCR le 24 juin 2025