Un réfugié salvadorien et chauffeur de taxi, devant son entreprise.

Un réfugié salvadorien et chauffeur de taxi, devant son entreprise dans la ville de Saltillo, Coahuila, Mexique. © HCR/Gabriella Pérez Montiel


Les pays coopérants et l’Union européenne, les organisations multilatérales, les agences internationales, les banques de développement, le secteur privé et la société civile ont pris de nouveaux engagements en matière de soutien humanitaire et de développement, avec des contributions d’un montant de 110 millions de dollars.

SAN JOSÉ, Costa Rica – La communauté internationale a réaffirmé aujourd’hui sa solidarité envers les personnes déracinées en Amérique centrale et au Mexique et avec les sept pays qui composent le Cadre régional de protection et de solutions (MIRPS), lors de la conférence de solidarité envers les personnes déracinées et les communautés d’accueil en Amérique centrale et au Mexique.

Pedro Sánchez, le premier ministre espagnol, qui a organisé cet événement en sa qualité de président de la plateforme de soutien au MIRPS, a annoncé une contribution directe de l’Espagne d’un montant de 6,3 millions d’euros (7,6 millions de dollars) en 2021-2022 en soutien aux plans d’action du MIRPS. « Il est urgent d’agir face à la situation des déplacements forcés, avec un million de personnes déracinées et une réalité qui affecte particulièrement les femmes et les enfants », a-t-il déclaré.

La conférence s’est déroulée au Costa Rica, où 12 pays coopérants et l’Union européenne, ainsi que des organisations multilatérales et des agences internationales, des banques de développement, le secteur privé et la société civile se sont réunis pour discuter d’une réponse globale et coordonnée au déplacement dans la région.

« Les flux migratoires et de réfugiés sont une réalité dans notre région. En réponse, il faut agir d’urgence, de manière conjointe et solidaire, au moyen d’initiatives publiques et stratégiques en alliance avec les organisations internationales, les pays partenaires et les secteurs civils qui offrent des solutions aux causes qui génèrent ces flux », a déclaré Carlos Alvarado, président du Costa Rica.

Le Guatemala, en sa qualité de présidence pro tempore du MIRPS, a réitéré l’engagement des Etats membres à poursuivre la mise en œuvre de leurs plans d’action nationaux visant à renforcer les systèmes d’accueil des réfugiés, à répondre aux besoins immédiats et persistants des personnes déracinées en matière de protection, et à soutenir les pays et communautés d’accueil dans la recherche de solutions durables.

« Des solutions à court terme ont été mises en œuvre pour lutter contre la migration irrégulière, pour arrêter les migrants de différentes manières et qui ont même été criminalisés. Concentrons-nous sur une meilleure solution : la construction de la prospérité », a déclaré le président guatémaltèque Alejandro Giammattei.

Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a encouragé la poursuite de la coopération.

« La crise en Amérique centrale, qui a forcé plus d’un million de personnes à fuir, est à la fois humanitaire dans son impact et liée à la sécurité et au développement dans ses causes profondes. Ces trois dimensions sont étroitement liées, et les niveaux élevés de mobilité humaine ne seront pas atténués sans une réponse globale et coordonnée visant à promouvoir l’inclusion sociale, la prospérité et la réduction de la violence », a-t-il souligné.

Luis Almagro, secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), a déclaré : « Nous n’aurons de cesse de plaider, au niveau politique, en faveur de la recherche de solutions durables pour les réfugiés, les demandeurs d’asile et les déplacés internes en Amérique centrale et au Mexique, afin de parvenir à davantage d’inclusion, de protection, de dignité et de droits pour un plus grand nombre de personnes. Les annonces de contributions que nous avons entendues aujourd’hui lors de cet événement constituent un grand pas en avant à cet égard, que nous apprécions et valorisons. »

L’Espagne, en tant qu’Etat président de la plateforme de soutien, a insisté sur l’importance de la participation de représentants du secteur privé et des hauts représentants gouvernementaux, ainsi que des généreuses contributions et des messages de solidarité encourageants. En plus du soutien déjà apporté à la région par les États coopérants et les banques de développement, de nouveaux engagements ont été présentés au cours de la conférence de solidarité, tant au niveau humanitaire qu’en matière de développement, avec d’importantes contributions d’un montant total de 110 millions de dollars de la part de l’Espagne, de l’Union européenne, des États-Unis, de l’Irlande et de la Suisse, ainsi que du secteur privé et de fondations. Les organisateurs ont convenu d’établir un mécanisme conjoint de suivi des résultats de cette conférence, afin de pouvoir continuer à mobiliser un soutien pour la région.

Le Canada a réaffirmé son engagement à assumer la prochaine présidence de la Plateforme d’appui dans un objectif de continuité du processus de coopération entre les pays du MIRPS et la communauté internationale.

Organisée par les gouvernements de l’Espagne, du Costa Rica et du Guatemala, avec le soutien du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et de l’OEA, la conférence a eu lieu pendant le Sommet du Système d’intégration centraméricain.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

Publié par le HCR, le 10 juin 2021.

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