Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Babar Baloch – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 20 novembre 2020 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a procédé hier soir (jeudi 19 novembre) à l’évacuation d’un groupe de 79 demandeurs d’asile vulnérables depuis la Libye vers le Rwanda. Ces transferts vitaux et essentiels par avion depuis la Libye vers le Rwanda étaient suspendus depuis près d’un an, en raison de la fermeture de frontières à travers le monde et de restrictions de mouvement liées à la pandémie de Covid-19.
Le groupe évacué cette nuit fait suite à 306 autres réfugiés qui avaient été mis en sécurité grâce au mécanisme de transit d’urgence (ETM), convenu et établi à la mi-2019 par le gouvernement du Rwanda, le HCR et l’Union africaine.
Le vol affrété par le HCR, qui avait décollé de la capitale libyenne Tripoli hier après-midi, a atterri en toute sécurité à l’aéroport international de Kigali à 22 heures, heure locale. Le groupe comprenait des hommes, des femmes et des enfants originaires de l’Erythrée, du Soudan et de la Somalie. La plupart d’entre eux vivaient à Tripoli, mais beaucoup avaient été détenus, certains durant plusieurs années.
Ces vols d’évacuation sont une bouée de sauvetage vitale pour les réfugiés et les demandeurs d’asile bloqués en Libye. L’ETM donne de l’espoir et offre une voie sûre et organisée vers des solutions à plus long terme. Cependant, le nombre de places disponibles grâce à l’ETM et à d’autres vols d’évacuation humanitaire s’avère encore insuffisant. Le HCR plaide pour que davantage de pays participent à ce dispositif et offrent davantage de places pour les réfugiés les plus vulnérables.
En l’absence de voies légales, des personnes désespérées continuent d’embarquer pour des traversées périlleuses en mer, ce qui entraîne des pertes tragiques en vies humaines. Durant la seule semaine dernière, on estime que 114 réfugiés et migrants se sont noyés ou ont disparu dans quatre naufrages enregistrés au large des côtes libyennes.
Les demandeurs d’asile évacués depuis la Libye ont été transférés vers le centre de transit de Gashora, où le HCR leur fournit une assistance comprenant des abris, de la nourriture, de l’eau, des soins médicaux, un soutien psychosocial et des cours de langue. Le groupe restera au centre de transit pendant que des solutions sont recherchées pour eux, y compris la réinstallation, le retour librement consenti vers les pays d’asile précédents ou dans les pays d’origine où le retour peut s’effectuer dans la sécurité, ou l’intégration au sein des communautés rwandaises locales.
Avec cette toute dernière évacuation, 581 réfugiés et demandeurs d’asile vulnérables ont été transférés hors de la Libye cette année, dont 221 via la réinstallation. Actuellement, plus de 45 200 réfugiés et demandeurs d’asile sont enregistrés auprès du HCR en Libye, dont près de 670 sont détenus dans des centres de détention gérés par le gouvernement.
Le HCR réitère son appel à la libération ordonnée de tous les réfugiés et demandeurs d’asile de la détention arbitraire.
Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :
- A Kigali: Elise Villechalane, villecha@unhcr.org, +250 788 315 198
- A Tunis: Caroline Gluck, gluck@unhcr.org, +216 299 25506
- A Tunis: Tarik Argaz, argaz@unhcr.org, +216 29 9612 95
- A Amman (régional), Andreas Kirchhof, kirchhof@unhcr.org, +962 791 825 473
- A Genève: Andrej Mahecic, mahecic@unhcr.org, +41796429709
Publié par le HCR le 20 novembre 2020.