A player from Club Fulanita de Tal women’s football team in Madrid, Spain

Une joueuse de l’équipe féminine de football du Club Fulanita de Tal à Madrid, en Espagne.   © HCR/Deisy Yourley Vélez Torres

A l’occasion du coup d’envoi du championnat d’Europe de football, la campagne Goal Click Refugees révèle comment le sport favorise l’intégration, à travers les yeux des personnes déracinées.

LONDRES, Royaume-Uni – Une série de photos et d’histoires personnelles de réfugiés et d’autres personnes contraintes de fuir met en lumière le pouvoir du football pour favoriser l’inclusion et promouvoir le bien-être physique et mental des communautés déracinées et de leurs hôtes.

Au début d’une saison sportive mondiale qui comprend les championnats européens de football et les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, la campagne Goal Click Refugees menée par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’entreprise sociale Goal Click révèle comment le sport peut aider les personnes marginalisées à trouver des amis et un but dans leur nouveau pays.

Au moyen d’appareils photo jetables, les participants capturent les réalités non filtrées de leur vie de footballeur et de leur communauté, sur le terrain et dans leur vie quotidienne.

« Le football me donne un sentiment de liberté », a déclaré Deisy, 36 ans, une participante en Espagne qui joue désormais dans un programme géré par l’ONG CESAL à Madrid. « Je suis fière de pouvoir continuer à jouer au football ici en Espagne. »

« Je connais beaucoup de gens grâce au football. »

Avant d’être contrainte de fuir son foyer en Colombie, elle avait été appelée dans l’équipe nationale, mais avait dû abandonner après une grave blessure au genou. Aujourd’hui, elle joue à nouveau dans une ligue à Madrid pour le Club Fulanita de Tal.

« J’ai retrouvé ce rêve que le football me donnait », a-t-elle déclaré. « Le football est important car il m’aide à me déconnecter de mes problèmes personnels, il m’unit chaque jour davantage à mes coéquipiers, et je connais beaucoup de gens grâce au football. »

La série, qui en est à sa deuxième année, a présenté des histoires personnelles provenant à la fois de camps de réfugiés et de milieu urbain, notamment en Jordanie, au Kenya, au Malawi et au Cameroun, ainsi qu’au Royaume-Uni et aux États-Unis. Pour 2021, les participants viennent d’endroits aussi divers que l’Australie, l’Ouganda et l’Ukraine.

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De nouveaux articles sur le vécu de réfugiés seront publiés au cours du mois prochain pour coïncider avec le report du championnat de l’UEFA Euro 2020, du 11 juin au 11 juillet, y compris celles de pays participant au tournoi, et au-delà.

En Ukraine, Sasha Fomichov est directeur et entraîneur de la Ligue de la tolérance à Ivano-Frankivsk, une organisation caritative axée sur l’éducation sociale par le sport, la participation démocratique et l’entrepreneuriat.

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De jeunes réfugiés participant au programme de football du Melbourne Victory FC s’entraînent à Melbourne, Victoria, Australie. © HCR/Madina Ali
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Des jeunes du centre d’accueil pour réfugiés CAR Alcobendas, au nord de Madrid, jouent au football. © HCR/Jamil
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Des réfugiés durant une session d’entraînement devant le stade Wanda Metropolitano à Madrid. © HCR/Muhyadin
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Des enfants réfugiés de la République centrafricaine voisine participent à un match organisé par l’ONG Red Deporte à l’école publique de Bindia, dans l’est du Cameroun. © HCR/Yvan Bikambo
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Des jeunes, garçons et filles, s’entraînent au football à Hudiksvall, en Suède, au printemps 2020. © Goal Click/HCR/Yousef Wahidi
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Des jeunes gens suivent une formation avec la Ligue de la tolérance, une organisation caritative qui encourage la participation inclusive au football, à Ivano-Frankivsk, en Ukraine. © Goal Click/HCR/Ligue de la tolérance/Sasha Fomichov

Avocat, éducateur et entraîneur originaire de Donetsk, Sasha Fomichov a fui son foyer dans l’est du pays en raison du conflit, pour se retrouver à Ivano-Frankivsk. Il entraîne des enfants issus de divers milieux, notamment des personnes déplacées, et photographie des groupes, dont des filles et des garçons défavorisés qui fréquentent une école de football gratuite soutenue par les champions nationaux du FC Shakhtar Donetsk.

« Personnellement, je suis aussi un déplacé et un Grec de souche, et c’est très bien pour mon coaching de montrer l’intégration et d’être un modèle », a-t-il déclaré. « Je considère le football comme un excellent outil pour créer une cohésion sociale et créer un environnement sûr pour l’expression de soi. »

« Nous essayons d’être aussi inclusifs que possible et d’inviter tous les enfants sans aucune limite », a-t-il ajouté.

Sasha Fomichov, Ambassadeur de la campagne UEFA #EqualGame, a également un objectif personnel : voir une représentation féminine de 30% dans le football amateur dans le pays. Il a noté que la saison dernière, il n’y avait qu’une seule femme entraîneur principal dans la première ligue féminine ukrainienne.

« Nous pouvons créer une nouvelle normalité d’égalité des sexes dans le sport et dans l’ensemble de la société pour les générations futures », a-t-il déclaré.

De l’autre côté de la planète, l’Australie se prépare également à célébrer le pouvoir du football pour l’inclusion. Football Australia organisera un Unity Football Festival le 26 juin à Sydney dans le cadre des célébrations de la semaine des réfugiés. Le HCR y participera avec une exposition de photos de Goal Click Refugees.

À Melbourne, Jonasi Eangano Singehebhuye, originaire du Burundi, a pris une série de clichés pour le projet en travaillant avec Football Victoria lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 de Victoria, début janvier.

« J’avais l’intention de montrer l’unité et les progrès apportés par le football amateur et au niveau communautaire dans l’Etat de Victoria », a déclaré Singehebhuye, qui a été nommé entraîneur de l’année par Football Victoria. « Ils avaient également pour but de montrer la contribution et l’engagement positif de la diaspora africaine. »

Il a joué pour des équipes croates, grecques, italiennes et albanaises de haut niveau dans l’Etat de Victoria, qui comprenaient des Australiens. « Dans l’ensemble, les Australiens sont formidables », a-t-il déclaré. « Ils peuvent être très détendus et inclusifs, ce qui est un vrai bonheur. »

Publie par le HCR, le 11 juin 2021

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