Mère et ses enfants marchent dans un parc à Sao Paulo.

Née dans une petite ville de Syrie, Salsabil Matouk, 32 ans, vit aujourd’hui avec sa famille à São Paulo, la plus grande ville du Brésil. © HCR/Érico Hiller

Avec plus de 60% des réfugiés à travers le monde et 80% des déplacés internes vivant dans les villes du monde entier, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, honore les efforts majeurs de nombreux centres urbains pour protéger ceux qui ont été forcés de fuir face à la pandémie de Covid-19.

Que ce soit en veillant à l’inclusion des réfugiés et des déplacés dans les mesures de prévention et de réponse au Covid-19, en leur fournissant des logements, des soins de santé, de la nourriture et des aides en espèces ou en mettant fin aux expulsions forcées par l’instauration de moratoires, des villes se sont distinguées par l’aide accordée aux déplacés pour leur permettre de faire face à la pandémie.

En cette Journée mondiale des villes, le HCR exhorte les autres villes à suivre leur exemple.

« Face à la pandémie de Covid-19, les réfugiés, les déplacés et les apatrides sont souvent encore plus à risque. Ils ont du mal à avoir accès aux soins de santé, aux services essentiels et aux mesures d’aide sociale. Ils sombrent dans la pauvreté, les souffrances et l’endettement qui les rendent encore plus vulnérables à l’exploitation et aux abus », a déclaré la Haut Commissaire assistante en charge de la protection, Gillian Triggs.

« Nous savons que les solutions résident avant tout au niveau local et c’est pourquoi les villes et les communautés locales sont dans une position unique pour protéger et soutenir les personnes déracinées. Le Pacte mondial sur les réfugiés reconnaît le rôle capital que jouent les maires et les collectivités locales en tant qu’intervenants de première ligne, un rôle d’autant plus crucial aujourd’hui que nous sommes tous confrontés à la menace de la pandémie du coronavirus. »

De nombreuses pratiques exemplaires ont été adoptées par différentes villes pour protéger les réfugiés et les déplacés. En voici quelques exemples parmi de nombreux autres : São Paulo a lancé son premier Plan de politiques publiques municipales à l’intention des réfugiés et des migrants pour garantir et étendre leur accès aux services essentiels.

D’Amman en Jordanie à Douala, la seconde ville du Cameroun, différentes villes veillent à inclure les réfugiés et les déplacés dans leurs activités et leur réponse de santé publique pour enrayer la propagation de la pandémie. Aidée par la société civile, la Mairie métropolitaine d’Istanbul s’est assurée de venir en aide aux réfugiés vulnérables pour répondre à leurs besoins essentiels pendant la pandémie.

La ville de Berlin a lancé une série de podcasts en 13 langues pour tenir les réfugiés et les demandeurs d’asile informés de la situation du coronavirus. La ville de Montréal a transformé les autobus de transport en commun en cliniques mobiles pour réaliser davantage de tests de dépistage du Covid-19 dans les quartiers où vivent des réfugiés et des demandeurs d’asile.

Les populations locales et réfugiées étant gravement touchées par l’impact de la pandémie, la municipalité d’eThekwini en Afrique du Sud a redoublé d’efforts pour améliorer la cohésion sociale et mettre en place une plateforme participative pour les réfugiés et les communautés qui les accueillent.

Les villes sont des centres dynamiques de commerce, d’industrie et de culture et elles s’ouvrent aux talents et aux contributions des réfugiés qui souhaitent faire leur part pour remercier leurs hôtes.

Du New Jersey en passant par Lima, Ispahan et ailleurs, des médecins et des professionnels de santé réfugiés prennent part à la lutte contre le Covid-19 aux côtés d’innombrables autres intervenants en première ligne qui supportent le gros de la pandémie.

Depuis le lancement par le HCR de l’initiative des villes solidaires #Aveclesréfugiés en 2018, plus de 250 villes de quelque 50 pays ont apporté leur soutien à une déclaration mondiale visant à accueillir et inclure les familles qui ont été forcées de fuir la violence et la persécution. Le HCR invite d’autres villes à faire le pas et à rejoindre cette initiative en signant la déclaration de solidarité ici.

 

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

  • À Genève, Shabia Mantoo, mantoo@unhcr.org, +41 79 337 76 50

Publié par le HCR, le 31 octobre 2020.

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