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Face à la poursuite et à l’aggravation du conflit en Libye, le HCR continue de travailler avec ses partenaires pour organiser des évacuations humanitaires hors du pays. Tout est mis en oeuvre pour identifier et prioriser les personnes dans la situation la plus critique, souvent des mineurs non accompagnés, des survivants de torture ou d’autres abus. Depuis le début des opérations d’évacuation en 2017, plus de 4100 personnes ont été mises en sécurité, dont plus de 1500 l’an dernier. Aujourd’hui, ils doivent reprendre la route.

« Alors que les vagues de violence reprennent à Tripoli, ces évacuations sont plus urgentes que jamais. »

Vincent Cochetel, Envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale


Abdulbasit, Zainab et Hadia

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Abdulbasit et Zainab, un jeune couple de réfugiés somaliens, et leur fille Hadia, âgée de deux mois, à leur arrivée au Centre de transit d’urgence de Gashora au Rwanda. Ils faisaient partie des 66 réfugiés très vulnérables – dont 22 enfants séparés de leurs parents et de leur famille élargie – évacués dans le cadre du Mécanisme de transit d’urgence (ETM). Le ETM est un accord signé entre le gouvernement rwandais, l’Union africaine et le HCR afin de relocaliser au Rwanda les réfugiés les plus menacés en Libye. Beaucoup ont vu leurs droits bafoués et ont été victimes de brutalités, d’extorsions et de viols pendant leur détention. « Je suis très heureuse », dit Zainab. « Nous rêvions de quitter la Libye et maintenant nous pouvons enfin vivre en paix. »


Semeren, Fathawey et Habtom

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(De gauche à droite) Semeren, Fathawey et Habtom se sont rencontrés lors de leur périlleux voyage de l’Érythrée à la Libye. Ils se sont soutenus mutuellement afin de survivre aux tortures et aux abus qu’ils ont subis. Ils ont rassemblé l’argent nécessaire pour traverser la Méditerranée jusqu’en Europe, mais leur bateau a pris feu au beau milieu de la mer. En attendant les secours, ils ont vu plus de 100 personnes – enfants, femmes et hommes – se noyer. Après plus de huit heures en mer, les secours sont enfin arrivés… mais ils ont été ramenés en Libye et placés dans un centre de détention où ils sont restés pendant des mois dans des conditions sordides. Après leur libération, ils ont trouvé une petite chambre à peine meublée où ils sont restés tout en essayant de subvenir à leurs besoins. « Être évacués au Rwanda est un rêve devenu réalité. Nous allons retrouver notre humanité et nos vies auront de nouveau un sens. »


Delmar

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Delmar a fui la Somalie en 2015 après avoir vu son père et son frère aîné se faire assassiner par Al Shabab. Pour atteindre la Libye, il a traversé le Yémen déchiré par la guerre, puis le Soudan. À son arrivée en Libye, il a été kidnappé et détenu dans l’entrepôt de Bani Walid. Ses ravisseurs ont exigé de l’argent et ont menacé de le torturer, de le battre et de le laisser mourir de faim. Avec l’aide de ses amis et de sa famille restés au pays, il a réussi à rassembler l’argent nécessaire pour racheter sa liberté.

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