width=

Le mouvement mondial des scouts appuie l’action du HCR depuis longtemps. Ce soutien trouve aujourd’hui un élan nouveau et encore plus marqué, même en pleine crise du coronavirus.

Par Matthew Mpoke Bigg à Londres


Chaque année, les jeunes membres du mouvement scout mondial se réunissent pour plusieurs jours d’action, d’aventure et de découverte de la crise des réfugiés dans le cadre d’un partenariat avec le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.


En raison de la pandémie de Covid-19, ils se sont cette année réunis via Internet pour discuter des moyens de maintenir leur aide aux réfugiés et aux autres personnes vulnérables pendant la crise.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi et Ahmad Alhendawi, Secrétaire général de l’Organisation mondiale du mouvement scout, ont participé vendredi avec deux jeunes chefs scouts à un dialogue qui a été diffusé en direct sur Facebook et YouTube.

Leurs échanges ont pris la forme d’un débat télévisé que les scouts, les parents et les jeunes ont pu suivre dans différentes régions du monde.

« Ce qui est extraordinaire au sein du mouvement scout, c’est un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus vaste, la camaraderie d’un mouvement mondial voué au bien de tous et les occasions de changement réel qu’il suscite », a déclaré Filippo Grandi. « Ce sentiment de solidarité est tout aussi important aujourd’hui pour lutter contre la pandémie de coronavirus que pour s’assurer que ceux qui ont été contraints de fuir leur foyer en raison des guerres et des persécutions ne sont pas oubliés. Dans ce partenariat, le HCR et les scouts peuvent améliorer la vie des réfugiés de façon concrète à travers le monde », a-t-il ajouté.

Filippo Grandi et Ahmad Alhendawi ont signé un nouveau protocole d’accord fondé sur la relation que les deux organisations entretiennent depuis 1995. Dans le cadre de ce protocole, les organisations scoutes nationales se sont ouvertes aux réfugiés dans les villes et les zones urbaines. Ainsi, le camp de réfugiés de Dadaab dans le nord-est du Kenya compte plus de 1500 scouts.

« Le HCR et les scouts peuvent améliorer la vie des réfugiés de façon concrète. »

Plus de 80% des réfugiés à travers le monde vivent dans des pays à revenu faible et intermédiaire où les systèmes de santé sont insuffisants. Beaucoup vivent dans des camps densément peuplés ou en milieu urbain. Bien que le nombre de cas d’infection par le Covid-19 signalés chez les réfugiés demeure faible, la prévention revêt une importance capitale, a indiqué Filippo Grandi.

Même si la pandémie inquiète de nombreux jeunes, il s’est déclaré convaincu que les scouts ne manqueront pas d’occasions de s’engager, tout en respectant la distanciation sociale.

S’ils participent aux distributions de colis d’aide aux nécessiteux dans les communautés locales, les scouts pourraient demander à leurs chefs de tenir compte également des réfugiés, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les scouts peuvent évoquer les difficultés des réfugiés dans leurs discussions en ligne ou au téléphone avec leurs familles et amis.

« Nous sommes tous reliés, où que nous vivions et qui que nous soyons. »

« Soyez la voix… des jeunes réfugiés », a-t-il indiqué, ajoutant que plus de la moitié des plus de 70 millions de réfugiés à travers le monde ont moins de 18 ans. Ce message a été relayé par Ahmad Alhendawi dans un appel à la mobilisation du mouvement scout.

Les scouts peuvent également appuyer le plan d’intervention du HCR en réponse au coronavirus et plaider pour l’inclusion des réfugiés dans les plans d’action nationaux, parce que chaque personne compte, a insisté Filippo Grandi.

« La pandémie de coronavirus montre clairement que nous sommes tous reliés, où que nous vivions et qui que nous soyons », a-t-il déclaré.

Publie par le HCR, le 03 avril 2020

Pin It on Pinterest