Groupe de 4 personnes assises au bord d'une rivière.

Un membre du personnel du HCR évalue les besoins de familles autochtones Warao originaires du Venezuela qui vivent dans des campements informels sur les rives d’un fleuve au Guyana. © HCR/Diana Diaz

Ceci est un résumé des déclarations de Philippa Candler, représentante du bureau multi-pays du HCR au Panama – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 26 novembre 2021 au Palais des Nations à Genève.

Mes collègues du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et moi-même sommes préoccupés par les conditions de vie difficiles des familles autochtones Warao originaires du Venezuela qui sont installées dans des endroits reculés du Guyana. Une présence humanitaire accrue et un soutien approprié de la part de la communauté internationale sont nécessaires pour aider le gouvernement du Guyana à répondre aux besoins de ces communautés.

Le Guyana accueille environ 24 500 réfugiés et migrants provenant du Venezuela, dont quelque 2 500 autochtones Warao. Certains se sont installés dans des zones difficiles d’accès près de la frontière vénézuélienne et d’autres à l’intérieur ou aux alentours des villes de Mabaruma et Port Kaituma. Depuis début 2020, environ 250 Warao ont également trouvé refuge à Anabisi, dans le nord du Guyana, où je me rendrai plus tard dans la journée. Plus de la moitié de ce groupe est composé d’enfants.

L’accès aux services est limité pour ces communautés et l’acheminement de l’aide est entravé par l’éloignement et le manque d’infrastructures de transport. Des évaluations menées en octobre et novembre auprès des ménages de réfugiés et de migrants Warao révèlent des besoins croissants, aggravés par le ralentissement de l’activité économique provoqué par la pandémie de Covid-19.

La plupart des Warao ne prennent qu’un seul repas par jour, voire moins. Faute d’opportunités de travail dans le secteur formel, nombre d’entre eux déclarent avoir recours à la mendicité, à des petits boulots, souvent en échange de nourriture, à la vente d’objets artisanaux ou à l’aide humanitaire. La plupart des familles n’ont pas non plus accès à l’eau potable, et doivent se contenter des rivières pour boire, se laver et faire leurs besoins.

La semaine dernière, mes collègues du HCR ont reçu des informations selon lesquelles un enfant Warao de la communauté d’Anabisi était mort et plusieurs autres hospitalisés, apparemment pour cause de malnutrition et de maladies liées à de mauvaises conditions sanitaires. Certains sont depuis sortis de l’hôpital.

Le HCR est présent sur le terrain et coordonne avec le gouvernement et les partenaires humanitaires la meilleure façon de soutenir la réponse apportée par le gouvernement.

Le HCR distribue des colis alimentaires, des lampes solaires, des moustiquaires, des comprimés de purification de l’eau fournis par la Commission de la défense civile guyanaise. Le HCR fournit également d’autres articles de secours de base à quelque 400 autochtones Warao originaires du Venezuela installés dans le nord du Guyana, notamment dans la communauté d’Anabisi.

Depuis 2019, nous distribuons avec nos partenaires de l’aide matérielle. Nous fournissons des abris et soutenons l’accès aux services d’éducation pour les réfugiés, les migrants et les membres des communautés d’accueil dans cette région et à travers le Guyana pour aider à améliorer leurs conditions de vie. Le HCR fournit également une assistance psychologique, des services d’interprétation et facilite l’accès aux services gouvernementaux, notamment aux programmes de santé et à la vaccination contre le Covid-19.

Dans toute la région, le HCR soutient les efforts nationaux visant à fournir un abri adéquat et un accès à la nourriture, aux services médicaux et éducatifs aux populations autochtones du Venezuela. Le HCR travaille également avec les communautés autochtones pour renforcer leurs structures de gouvernance, préserver leur identité et protéger leurs connaissances traditionnelles et leur patrimoine culturel.

Dans le cadre du dispositif inter-agences d’appui aux réfugiés et aux migrants originaires du Venezuela, le HCR travaille dans 17 pays à trouver des solutions à la situation critique de cinq millions de réfugiés et de migrants originaires du Venezuela accueillis en Amérique latine et dans les Caraïbes, y compris les communautés autochtones.

Le plan d’intervention destiné à répondre aux besoins des réfugiés et migrants vénézuéliens ainsi qu’à ceux des communautés d’accueil dans ces 17 pays n’est à ce jour financé qu’à hauteur de 43,6%. L’appel pour 2022 sera lancé le 9 décembre.

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Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :

  • Au Panama, Diana Diaz, diazdi@unhcr.org, +507 6646 3469
  • Au Panama, Olga Sarrado, sarrado@unhcr.org, +507 6640 0185
  • Au Panama, William Spindler, spindler@unhcr.org, +507 6382 7815
  • A Genève, Aikaterini Kitidi, kitidi@unhcr.org, +41 79 580 8334

Publie par le HCR, le 26 novembre 2021. 

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